Un samedi en banlieue
Comme tous les ans, à la Toussaint depuis que nous ne sommes plus en banlieue, aller fleurir la tombe de Belle Maman et Beau Papa dans le Val d'Oise. Cette fois-ci d'ouest en nord-est au sens cardinal. Et rien à voir avec le perfect day dans l'an dernier (encart ci-dessous). La balade via Conflans Sainte Honorine n'avait pas le même parfum de légèreté. Cependant, la vitrine de ce fleuriste ne manquait pas de charme.
J'ai fait des infidélités au marché aux fleurs de Versailles en achetant chez Truffaut Herblay les chrysanthèmes destinés aux tombes familiales de la ville royale. Je les ai trouvés originaux. Après le cimetière, aller se restaurant dans notre restaurant asiatique favori et là, le plaisir était au rendez-vous.
Cette année, encore, les prix sont contenus pour la même qualité gustative et l'abondance de choix. Je me souviens de cette Toussaint avant Covid où j'avais dit l'année prochaine et celles ensuite. Les temps ont bien changé même si cela demeure une sympathique habitude.
Chez Leroy Merlin, j'ai glané des idées et le plan de cette salle de bains sous combles colle totalement avec celle que nous avons à l'étage dans notre maison en Normandie. J'ai bien aimé le dressing. Par contre, énorme déception chez le Suédois. Des rayons vides, des références absentes et des prix, même basiques, en hausse. Crise sanitaire et crise énergétique sont passés par là. Il va falloir se résigner car la tendance haussière n'est parait-il pas prêt de s'inverser à moins d'un miracle auquel personne ne croit... Vivement quand même l'année prochaine !
Samedi, nous sommes allés fleurir la tombe de Belle Maman et Beau Papa dans le Val d'Oise. Plusieurs trajets sont possibles. Nous avons choisi de prendre à cette heure matinale, le périphérique nord. Frôler Paris est tellement euphorisant quand on vit en province. Je ne m'habitue pas à ces Tours Duo signées Jean Nouvel.
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Le temps des niflettes, maison
Parce qu'il faut se rendre à l'évidence, clore certains chapitres, voire ranger quelques tomes de sa vie sur une étagère placée haut pour ne plus y toucher sans, pour autant renier tout ce qu'on a auparavant aimé. A commencer en cette période de Toussaint, la fournée de niflettes qui sera, à l'avenir, maison de plus en plus souvent. Je vous rassure, ce n'est pas de la triste résignation, juste une forme de maturité à bon escient. A 61 ans, il était temps. Novembre, nous entrons dans l'avant dernier mois de cette satanée année 2022. Hâte qu'elle se termine. En attendant, profiter des menus plaisirs de fin d'année comme remplir la hotte du Père Noël et formuler le voeu que tout se passe du mieux possible. A noter que ces niflettes n'étaient pas du meilleur cru. On fera mieux l'année prochaine... Ou bien, irons-nous en chercher à la source.
Veste boite inspiration caban
L'an dernier, dans la folie du déménagement, j'ai déchiré mon caban dans la portière de la camionnette. La mort dans l'âme, je l'ai jeté et j'ai recommandé la même étoffe pour m'en confectionner un autre ainsi que de la doublure raccord à celle qui me restait. Après réflexion et, après consultation de ma patronthèque pourtant riche de modèles de vestes, j'ai opté pour la simplicité. En effet, ma MAC n'aime pas trop les épaisseurs. J'ai pour projet de monter en gamme et je cagnotte pour m'offrir quelque chose de plus robuste. En attendant, et parce qu'une veste inspiration caban manquait à ma garde-robe, j'ai trafiqué le modèle Chaussée d'Antin de la Droguerie déjà éprouvé en deux versions.
Comme redouté, j'ai quand même galéré avec les épaisseurs et je ne suis pas pleinement satisfaite du résultat. J'ai, aussi, pêché par excès de confiance et j'ai taillé trop court. On va dire que le résultat est passable. Elle est quand même confortable et sympa à porter. On fera mieux la prochaine fois.
Photos prises en bord de Seine sur les pontons des quais à Conflans Sainte Honorine (Yvelines). Ca faisait un bail que je n'étais pas passée par là et je ne reconnais plus rien du décor de ce feuilleton des années 70, L'Homme du Picardie que ma grand-mère affectionnait tant. Clin d'oeil d'une époque révolue, la mercerie est restée dans son jus.
Eclaircie(s)
C'est le matin où nous avons eu rendez-vous à Alençon avec notre nouveau conseiller France Renov. Lequel nous a certifié que si notre dossier était (enfin) complet avant la fin du mois de novembre, nous pourrions obtenir notre financement en févirer 2023. Eclaircie.
Eclairicie, aussi, après la pluie du matin sur le jardin en train de se déplumer avec l'automne. Les fleurs du néflier, peu à peu, cèdent leur place aux fruits. Ils sont petits. J'ignore si je pourrai en faire des confitures. Le noyer est décidément l'arbre que je préfère au jardin.
Au grenier, j'ai fait mon marché de Noël dans mes cartons car, hélas, c'est à Chartres que nous passerons les fêtes de fin d'année, la maison n'étant toujours pas chauffée. Lever le ciel vers les baies rouges d'un grand houx sous le ciel bleu. Pour l'an prochain, on espère davantage d'éclairicie(s)...
Maine Montparnasse, Rio de Janeiro
Vendredi matin, en allant à la Porte de Versailles, nous avons débarqué Gare Montparnasse sous la pluie. Quelle surprise de voir le hall autrefois nu de béton peuplé de nouvelles boutiques avec des enseignes pour certaines haut de gamme. Pour autant, nous avons traversé la rue pour aller prendre un café et un croissant dans une brasserie très stendhalienne, en rouge et noir. Comment ne pas fredonner cette chanson de la regrettée Marie Laforêt qui vient de nous quitter sans tambour, ni trompette. Maine Montparnasse, Rio de Janeiro, je joue à pile ou face mon dernier cruzeiro... N'empêche que j'ai eu envie de revenir vivre à Paris dans ce quartier si vivant. Financièrement, je n'en ai pas les moyens et je ne joue pas au loto. J'ai adoré trainé dans ce bistrot. Le croissant était excellent et le café réconfortant. Et pour rendre hommage à Marie Laforêt, sa chanson.
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J'ai touché l'fond de la piscine dans mon p'tit pull marine
J'ai débuté ce pull en janvier 2020 alors que madame Buzyn, alors ministre de la santé nous assurait, les yeux dans les yeux, que le virus n'atteindrait pas l'Hexagone. Tu parles. Depuis, j'ai déménagé trois fois et avec l'achat de cette maison en Normandie, on va dire qu'avec ce petit pull marine, j'ai touché le fond de la piscine.
Les bonnets de mes bouchons terminés, j'ai eu marre de voir cet ouvrage dans son panier en osier au pied du canapé. J'ai donné un bon coup de collier et voici, trois ans plus loin, le résultat, enfin, porté. Si la laine était Fist Pingouin vendue en sachet de dix pelotes chez Bouchara était rêche à tricoter, le pull, en revanche, est infiniment agréable à porter. Modèle Bergère de France téléchargé gratuitement sur leur site. Et puis, en ce mois d'octobre tristoune pour cause de pénurie de carburant, cet chrysanthème rouille pour égayer mon balcon faute de mieux.
Circulez, y'a rien à voir !
Histoire de nous bouger, nous nous sommes rendus au Mondial de l'Automobile à la Porte de Versailles. Sagement, nous avons pris le train et nous avons vivement apprécié ce mode de transport malgré les grèves. Partis sous la pluie à la gare de Maintenon, nous sommes sortis du métro parisien sous un franc soleil.
Sauf que circulez y'a rien à voir. En effet, de nombreux constructeurs et non des moindres étaient absents. Tout était centré et concentré sur la voiture électrique sauf Dacia. Le prix des voitures est juste devenu hallucinant. Comme pour la rénovation énergétique de nos maisons où allons-nous trouver le financement pour changer nos vieux véhicules thermiques ? Alors, s'arrêter par curiosité au stand de la nouvelle 4L et devant ce proto Lego-Lamboghini.
Mon coup de coeur ira à cette revisite du Tube H Citroën dont j'ai piloté l'ancêtre lorsque j'étais apprentie dans une petite entreprise de la rue Saint Maur dans le Xème arrondissement. Sinon se dire que nous pourrons dire nous y étions puisque les spécialistes du secteur s'accordent à dire qu'il n'y aura plus de salon de l'auto à la papa tel que nous l'avons connu autrefois. La révolution énergétique est en route. Si on veut...
Octobre mélancolique
S'enfoncer lentement dans l'automne et regarder défiler le mois d'octobre comme le temps dans un sablier. Guetter dans les médias une amélioration sur le front des grèves dans les raffineries. Faire attention à son plein car l'Eure et Loir est sévèrement impactée.
Se perdre dans des balades autour des étangs, fouler les feuilles mortes qui roussissent. Espérer pouvoir bientôt se bouger et préparer les courses de Noël. Jamais octobre ne m'a paru si mélancolique. Sale année.
Anniversaires à la mode de Bretagne
Ma cadette, comme chaque année, à cette période nous avait convié pour fêter son anniversaire et celui de sa grand-mère. Cette fois-ci le thème était la Bretagne. Autant vous dire que chacun d'entre nous avait mis la marinière. Tout était "gwen a du" de l'entrée au dessert avec ce délicieux far aux pruneaux et cette tarte aux pommes sur fond de sablé breton. Chez le fromager en centre ville de Chartres, j'avais trouvé ce Curé Nantais orné d'un tiskell pour que tout soit parfait. Dommage, comme trop souvent, les lyonnais n'étaient pas parmi nous. Maman étant très fatiguée, cela lui a fait du bien au moral. Pour la première fois, j'ai réalisé que l'année prochaine qui sait... Mais chassons les idées noires pour ne garder que le meilleur.
Octobre en rouge
Octobre est beau. Heureusement car sur le front social, rien ne va plus. Une grève dure des employés de raffineries pétrolières nous prive de carburant et nous laissons notre place à ceux qui ont besoin de faire le plein pour travailler. Nous sommes en ville et la voiture avec la moitié d'un plein reste au garage en attendant...
En attendant qu'octobre en rouge, cette année passe, nous nous promenons le long des étangs en bas de chez nous. Les arbres sont au diapason de la grogne des syndicalistes mais, eux, sont beaux et majestueux. Lentement, nous allons entrer dans la mauvaise saison et nous respirons à plein poumon cet air encore doux sous un beau ciel bleu.