Un été de porcelaine
Un été de porcelaine, fragile à attendre la rentrée. Un été un peu à l'image de ce cornet de glace couleur pastel dégusté à Dreux quelques jours avant notre déménagement. Nous ne savions pas alors si tout dans la maison allait fonctionner à commencer par le téléphone et surtout internet puisque nous étions venus chez l'Agrume faire une réclamation. Nous étions donc très loin d'imaginer que la vieille chaudière au fioul était succptible de reprendre du service. Un été comme un pont entre deux rives comme c'est souvent le cas entre vacances et rentrée. Celui-ci est un peu particulier puisque nous attendons le verdict du chauffagiste que, secrètement, j'espère négatif pour avoir l'excuse de retourner vivre un hiver en ville car je redoute novembre et decembre. Pas tout de suite, pas maintenant. Quoique... Je n'ai aucune lisibilité sur les semaines et moins encore sur les mois à venir. Tout ce dont je suis certaine c'est d'aller passer une semaine à Lyon en août pour garder mes bouchons. Ensuite, on verra. L'automne pourrait être surprenant. Du coup, j'attends.
Mont et Merveille
En bons pèlerins que nous sommes, nous nous sommes levés aux aurores pour aller voir Mont et Merveille sous un soleil cuisant dès potron minet. Le réchauffement climatique n'est pas une utopie. Suer comme une bête dès 9 heures du matin en attendant le shuttle dans en Normandie n'est pas anodin. L'Abbaye fête son millième anniversaire et j'ai voulu lui faire honneur. J'ai vite regretté ma visite à plus d'un titre.
La Mère Poulard a quelque chose de défraîchi et se voir refuser une viennoiserie avec son café matinal au motif qu'on n'a pas passé la nuit à l'hôtel mais régler 4€ pour ce noir breuvage pas même servi dans une belle tasse a quelque chose d'irritant à peine débarqué sur le Mont.
Je me suis contentée de regarder la nature et les mouettes. J'ai refusé de payer 11€ par personne pour l'accès à l'Abbaye que j'ai déjà visitée trois fois à une époque où le Mont rackettait moins ses visiteurs. Pas même une boulangerie pour se restaurer sur le pouce avant de retourner sur nos pas mais des échoppes dédiées à des boules à neige poussiéreuses et autres dragons en plastique made in China. Sans commentaire.
Pour ne pas jouer les moutons de Panurge, nous avons bien vite rebroussé chemin et c'est à Pontorson assis sur les escaliers de la mairie que nous avons dégusté une part de far du double en volume et moitié prix que celle aperçue sur le Mont. Mont et Merveille, à mon grand âge, c'est terminé pour moi. Si je reviens dans la région, je me contenterai de l'admirer de loin.
La jupe western a la mode de Bretagne
Jupe cousue au mois de mars dernier dans un coupon de très beau jean Mondial Tissus Villeurbanne destiné à un jean mais trop juste pour réaliser un pantalon. J'ai donc opté pour une jupe même si je ne suis jamais à l'aise dans ce style de vêtement. Je me sens mémère. Patron Burda 2002 acheté (voir l'encart ci-dessous) à la Braderie de Lille. Bien coupé, la seule difficulté réside dans la pose de la braguette mais je commence à maîtriser ce point là sans trop ramer. Photos prises au camping et ce jour là, le vent du nord soufflait fort. Je ne me suis pas éternisée pour la pause. Portée ainsi avec un gilet et des sandales, c'est acceptable. Je vous souhaite une très bonne semaine. La mienne s'annonce chargée entre visites à la famille et chez le cardiologue dans les Yvelines. Il nous faut nous organiser et optimiser le trajet, désormais.
J'ai acheté ce numéro Burda édition 2002 à la célèbre Braderie de Lille en 2009. J'avais cessé de coudre à cette époque mais les modèles étaient raccord à mon style. Je m'étais dit on ne sait jamais. La dame m'avait assuré que toutes les planches étaient complètes.
Une journée enchantée à Cancale
Une journée enchantée au soleil de Cancale, la journée la plus agréable de notre séjour en Bretagne. C'est pour revoir Cancale et uniquement pour elle que j'ai passé un orteil de l'autre côté de la frontière avec la Normandie et je n'ai pas été déçue. Ce petit écrin de mer et de nature est une perle rare. Si on excepte, ceux en camping car, qui embouteillent le port et bouchent la vue, c'est un sans faute mais depuis la ville haute, en piéton, on se régale. La peste soit de cette nouvelle mode du camping car. A certains endroits, c'est de la pure folie.
L'Aviron - 9, place du Calvaire - 35260 CANCALE
Notre restaurant favori est fermé le mercredi. Qu'importe, nous avons suivi les indications sur sa porte d'entrée et avons pu nous régaler d'une moule-frites un peu plus loin sur le même quai. J'ai succombé au kir breton. Cela m'a tourné agréablement la tête histoire de chasser cette maison qui me hante et me pose tant de questions. Le dessert, un fondant aux pommes est à tenter à la maison sur la base d'une crème aux oeufs tellement c'était bon !
Balade sur la digue de la Duchesse Anne
C'était notre première journée et sur les recommandations de la gérante du camping, nous avons fait cette "courte" randonnée, soit quand même onze kilomètres avec le vent venu de la mer et soufflant fort de face à l'aller. Au retour, en chemin creux, il faisait trop chaud. Jamais contents. Le point de départ et de retour d'un bout du GR34 était cette chapelle dite de Sainte Anne. Dire que ce lieu dans les années 70/80 était devenu une décharge sauvage à ciel ouvert. Quand on a nettoyé, on a même retiré des carcasses de voitures du marécage. Petit à petit, ne nous décourageons pas, l'écologie, les associations font un travail formidable.
Tout au long de ces polders bretons, je me suis régalée de cette faune marine si spécifique et protégée de nos jours. Pas facile à photographier car le rose et le bleu au soleil et au vent ne sont pas évidents à capturer en pixels. Le Mont Saint Michel apparaissait et disparaissait au fur et à mesure de notre parcours. Ce jour là, un certain Emmanuel Macron s'y trouvait. Je n'ai même pas retenu le but de sa visite mais il y avait des gendarmes partout sur les routes. En revenant à notre point de départ, avec onze kilomètres dans les jambes, j'étais crevée mais enchantée d'être venue à bout de ce parcours sans trop de difficulté compte tenu de la pathologie cardiaque post-Covid que l'on m'a détectée en mai dernier. C'était une belle journée.
Un peu de tout, beaucoup de rien #87#
Je ne vais pas vous mentir. Le retour à la casa a été difficile. Le temps poisseux et orageux y est certainement pour beaucoup même si au loin, j'avais l'impression de voir la mer depuis ma terrasse. J'ai clairement décidé de trouver un nouveau pied à terre pour l'hiver car certains travaux sont nécessaires pour rendre la maison agréable et ils feront de la poussière. J'ai retrouvé mon hortensia au plus mal. Comme moi, il est fatigué.
La lavande, elle, se porte comme un charme au pied de son mur de pierres sèches tout comme le caféier posé là comme un chien pose sa crotte quand nous sommes arrivés. Par hasard, dans la brousaille et à l'ombre d'un houx, j'ai découvert deux hortensias plutôt bien portants. Du coup, Jules a replanté en pleine terre mon hortensia parisien. Il fera avec les deux normands ce que bon lui semblera. Le houx a été replanté dans un triangle du jardin qui ne sert à rien. Lui aussi, fera ce que bon lui semble. J'ai fait mon premier gâteau dans la maison. Un cake lamba yaourt et vanille. Nous sommes allés faire des courses à Alençon et les boulangeries du centre ville sont à éviter car dangereuses pour le régime. J'ai craqué pour ce flan rond à la vanille, lui aussi, à tomber tellement il était bon. Une semaine s'achève et toujours pas de nouvelle du chauffagiste. Je garde une veille sur les petites annonces immobilières car mieux vaut prévenir que guérir...
La fête des plantes de Bagnoles de l'Orne
Ca se passait dans le parc du château de Bagnoles de l'Orne ce très beau premier weekend du mois de juin. Même si le vent du nord soufflait fort, le lieu était à l'abri et il faisait doux se balader au milieu des exposants de fleurs, de plantes d'ornements et autres concepts de jardin. Le ticket d'entrée se payait quand même 5€ dit celle habituée aux manifestations versaillaises (Esprit Jardin) toujours gratuites...
Vous imaginez bien que j'ai succombé au cornet de glace, parfum abricot, agréable dans ce jardin d'Eden. Pour la fête des mères, Jules m'a offert un pied de pivoine car le jardin en est dépourvu. J'ai craqué pour la Duchesse de Nemours à fleurs blanches pour ne pas oublier que j'ai toujours le coeur très à l'est de la Normandie... Le vendeur m'a assuré que c'était un bon choix car elles sont très odorantes et poussent vite. Si je suis encore à cette adresse l'année prochaine, je mettrai au coin de la maison comme je vois ça un peu partout un rosier grimpant. En attendant, je me contente d'entretenir ce qui existe déjà et c'est pas mal de boulot.
Retrouver le goût de la Bretagne au Bretagne
Longtemps, six ans, j'ai traîné les pieds pour retourner en Bretagne au motif que je suis allergique au sarrasin et à celui que cette région dont je suis pourtant originaire me porte la poisse. Je vous jure que c'est vrai. Alors, si je m'y suis aventurée en ce mois de juin pour de courtes vacances, j'ai volontairement réduit de 7 à 5 jours mon séjour arguant qu'une arrivée le lundi était moins onéreuse. Vrai aussi. Bref, nous avons passé la frontière entre la Normandie et la Bretagne un peu avant midi, l'estomac dans les talons. C'est alors qu'au Vivier sur Mer, j'ai avisé ce restaurant à la façade pimpante et vieillotte à la fois, hotêl restaurant estampillé "Logis de France" qui proposait un menu du midi à 19€. L'affaire était faite.
C'est en nous garant que nous avons réalisé que cet établissement cachait bien son jeu. A l'arrière, le restaurant propose une salle avec vue panoramique sur la mer. En ce lundi, peu de monde. Cette tranquillité nous a semblé divine. En salle car le vent soufflait fort, j'ai tout de suite endossé les couleurs de la Bretagne avec du cidre et l'eau minérale locale. En plat du jour, un filt de sébaste sur son lit de petits légumes et au dessert, pour éviter la crêpe succeptible de contenir une pointe de blé noir, j'ai fait le choix (calorique) le la profiterole au chocolat. Les vacances commençaient bien ou comment retrouver le goût, les goûts de la Bretagne au Bretagne justement !
* Le Bretagne - 6, Rond Point Centre - 35960 LE VIVIER sur MER
Cinq jours au Balcon de la Baie à Saint Marcan
Quand j'ai renoncé à mes vacances italiennes, je me suis souvenue d'un séjour, il y a dix ans, en gîte à Saint Marcan (Île et vilaine) qui nous avait conquis. Alors quand j'ai vu que tout proche, il y avait ce camping, j'ai foncé. Bungalow vue sur la baie en promo, c'était alléchant. Je connaissais les lieux tout comme ma géographie et j'aurai du tilter que "vue baie" c'était le nord ! Fatale erreur car les trois premiers jours impossible avec ce vent des 13 lunes, de profiter de la terrasse avec vue, effectivement. Ensuite, quand la chaleur lourde s'est invitée en Bretagne nord, nous avons vivement apprécié l'ombre des grands chênes.
Nous avons apprécié les couchers de soleil flamboyants sur les polders et nous avons goûté de la petite piscine dans ce fameux maillot de bain Solène cousu au mois d'avril dernier. Je ne suis pas très à mon avantage sur cette photo avec un bronzage "coureur cycliste", sans lunettes, les yeux plissés par le fort soleil breton. Oui, c'est ça le réchauffement climatique...
Les bretons ne manquent pas d'humour et ce dormeur somnambule sur la faîtière d'un toit illustre ma fatigue au retour car si le camping était calme, ce fichu vent du nord nous rapportait à intervalle régulier, les détonations des épouvantails à oiseaux sur les cultures en contre-bas. On va dire que pour le prix, la prestation était satisfaisante mais j'ai vivement regretté mes balades, le marché quotidien au poisson et la proximité des plages, l'an dernier sur l'Ile d'oléron. (encart ci-dessous) Je ne sais pas si je retournerai en vacances en Bretagne. J'y suis retournée sur la pointe des pieds à dix kilomètres à peine de la frontière avec la Normandie. C'était à mon avis pour conjurer le mauvais sort suffisant. Depuis, je récupère dans ma maison mon déficit de sommeil.
C'était une promesse faite à moi-même, avant Covid. Partir en vacances sur l'Ile d'Oléron en camping. Je n'ai pas l'intention de sacrifier tout mon temps libre à une maison et j'ai sauté sur une offre promotionnelle à cheval entre mai et juin pour un séjour dans ce camping en pleine pinède.
http://www.stylettante.net
La robe Léo à l'Arboretum de Bagnoles de l'Orne
Cette robe d'été n'est pas vraiment nouvelle puisque cousue début avril (avec 2kg de moins). Depuis la météo a été maussade et je n'ai pas eu l'occasion de la porter pour faire des photos. Samedi, les températures sont montées en flêche. Elle était parfaite pour aller à la Fête des Plantes de Bagnoles de l'Orne. Je me suis félicitée d'avoir soigné ma tenue car les dames étaient toutes très bien habillées. C'est devenu tellement rare qu'il faut le souligner.
C'est un vieux patron Knipmode modifié pour ne pas avoir de couture à la ceinture et, ainsi, m'allonger la silhouette. Le tissu en lin et viscose imprimé léopard est de très bonne qualité. Il ne froisse pas et provient de chez Tissus.net. Cela me rappelle que je ne leur ai pas passé commande depuis longtemps. Me voici rentrée de vacances et je vais pouvoir liquider ma liste coups de coeur d'autant que les soldes arrivent à la fin du mois. De la fête des plantes, je vous reparlerai dans un prochain billet.