Un peu de tout, beaucoup de rien #95#
Le chant du Cygne de l'été qui finit. C'est la première fois que le jardin est tout beau, tout propre, tondu de près jusque dans le moindre de ses recoins. Le noyer ne va pas tarder à livrer sa cargaison de noix, cru 2023. J'ai savouré, la semaine dernière, les derniers jours de très beau temps sous une jolie lumière déjà automnale. La semaine avait pourtant bien mal débuté avec des orages et un brouillard à couper au couteau au lever du jour.
En jardinerie où nous étions allés pour nous renseigner sur le prix des rondins à clôture car la notre est à refaire dans le style local, je me suis laissée séduire par des framboisiers. Paris et Versailles car je reste dans mon coeur très francilienne. Ils feront ce qu'ils veulent car j'avoue être nulle au potager. Ce n'est pas comme nos voisins qui croulent sous la marchandise. Des pêches, des tomates de toutes les couleurs et même du raisin que je n'ai pas eu le courage de passer à l'extracteur de jus. Et puis du romarin dont je fais un usage non modéré tellement il est parfumé. Je redoute la mauvaise saison mais je m'accroche car si tout va bien, nous avons des projets de balades, de voyages et même immobiliers car la maison est beaucoup trop grande à l'usage. Affaires à suivre en 2024.
Un peu de tout, beaucoup de rien #94#
Un beau matin, rentrant de courses, j'ai trouvé devant ma porte ce petit cageot de nectarines et de pêches du jardin de ma voisine. Nous en avons fait une excellente compote. Ci-dessous, un grillé (normand) ou un pommé (breton) par pure gourmandise et une poire dans mon jardin. Pas qu'une mais si elles sont plus grosses que l'an passé, elles sont moins bonnes voire pas bonnes du tout.
Peu de temps après avoir photographié ces vaches si paisibles dans le champ sous la fenêtre de ma chambre, j'ai appris, interdite, l'étendue d'un séisme de magnitude 7 au Maroc. Mon atelier couture dans la touffeur caniculaire de la semaine dernière où je n'ai pu rien faire sur mes ouvrages en cours. 32] dans l'Orne, c'est inédit. Sinon, il faut que je range cette mezzanine avant les frimas car cet espace sera plus cosy et plus chaud pour regarder la télévision. C'était la dernière semaine estivale. Je redoute, un peu, les mois à venir. Si cela ne va vraiment pas, je chercherai une petite location en ville. On se rassure comme on peut...
Un peu de tout, beaucoup de rien #93#
Septembre a sorti le grand jeu. La canicule même en Normandie fait son come-back et réchauffe la maison. On s'est juré de tout faire pour rester l'hiver dans notre maison. Je ne veux plus être locataire. C'est un défi, un défi de taille et je m'accroche à l'idée de fêter Noël devant ma cheminée. La voisine nous a donné des tomates et je me régale de salade caprese dans mes nouvelles assiettes bleues. Rien d'extraordinaire car je les ai achetées chez Edouard mais je les trouvais jolies.
L'heure de la rentrée a sonné et j'ai repris le cours d'une vie presque normale. Affaire à suivre avec la venue du chauffagiste la semaine prochaine... En attendant, je me retiens avant grands travaux au printemps de décorer la maison. J'y vais par petites touches car je reste prudente. Chez Ikea, j'ai acheté une orchidée jaune à placer dans cette niche toute désignée pour accueillir des fleurs. Le soir, regarder la chaleur s'éteindre à la fenêtre de ma chambre. Je plains de tout coeur mes lyonnais. Avec la rentrée, ça ne doit pas être facile pour eux. Heureusement, ils ont fait le plein de dodo chez Mamie.
Un peu de tout, beaucoup de rien #92#
Etrange semaine que celle qui vient de s'écouler. L'automne un début août. C'est un peu tôt, vous ne trouvez pas. Du coup, nous nous interrogeons sur notre faculté à passer la mauvaise saison dans notre maison. Mon magnolias s'accroche à sa nouvelle terre. Je me demande où nous en serons s'il refleurit au printemps...
Je ne sais pas comment mon modeste potager parvient à me fournir quotidiennement de petites tomates rouges et quelques fraises. J'ai acheté des fleurs chez Lidl pour égayer mon morne quotidien et je regarde défiler l'été à la fenêtre de ma chambre. Vivement notre départ à Lyon.
Un peu de tout, beaucoup de rien #91#
Des confitures d'abricots made in Normandie, les premières cette année. Ici photographiées sur fond de moisson, ça pète. La maison change doucement. Jules a ripoliné de blanc la chambre qui aurait du me servir d'atelier couture pour y loger les lits achetés chez Ikea pour accueillir les petits enfants.
Petit Filou a besoin d'une veilleuse et nous avons trouvé cette grenouille au supermarché local. Sinon, j'ai acheté sur le Bon Coin ce pied de lampe breton. Ce n'est pas du Henriot mais ça fait son effet. J'avais déjà l'abat jour et c'est ce qui m'a donné cette idée. 20€ c'est une bonne affaire. Des tulipes chez Lidl pas trop de saison et des fleurs d'hibiscus au jardin. Ainsi va notre quotidien.
Un peu de tout, beaucoup de rien #89#
Bonsaï !? Non, c'est une espèce de cyprès rampant qui envahissait le jardin à l'arrière de la maison et que je ne trouvais pas beau. Jules s'est donc attaqué à son branchage avant de le tronçonner à sa base et un de ces jours, quand il se sentira courageaux, le déssouchera. Ce n'est pas une mince affaire. C'était juste avant les orages de la mi juin qui ont causé en Normandie plus au sud et au nord de chez nous de gros dégâts.
Le jardin au moment où la ligne d'horizon les orages sont arrivés en soufflant. Je n'étais pas très sereine mais nous avons eu beaucoup de chance car s'il est tombé une grosse pluie appréciée du jardin, ni tonnerre, ni éclair, ni raffale de vent. Ouf, en fin d'après-midi, une très belle lumière du soir a inondé le payage environnant. Sinon, je tente de me fondre dans le paysage local en devenant locavore avec ces yourts fermiers au parfum curieux "confit de foin". Ca ressemble à du coing. Et puis ces glaces à la vanille, fermières aussi, au bon goût de crème et de vanille. A consommer avec modération pour cause de prix à la hauteur de la qualité, c'est à dire élevé. Mes meubles de salle à manger me dépriment en l'état. Ce n'est pas du tout ainsi que j'avais imaginé mon séjour. Ils sont lilliputiens et ne vont pas avec le style de la maison. Là encore, Jules a pas mal de boulot entre refaire la peinture sur les murs et blanchir les poutres au plafond. Le sol est à éclaircir, aussi. On n'est pas sorti de l'auberge à moins que... Car je ne m'imagine pas vivre dix ans à cette adresse...
Un peu de tout, beaucoup de rien #87#
Je ne vais pas vous mentir. Le retour à la casa a été difficile. Le temps poisseux et orageux y est certainement pour beaucoup même si au loin, j'avais l'impression de voir la mer depuis ma terrasse. J'ai clairement décidé de trouver un nouveau pied à terre pour l'hiver car certains travaux sont nécessaires pour rendre la maison agréable et ils feront de la poussière. J'ai retrouvé mon hortensia au plus mal. Comme moi, il est fatigué.
La lavande, elle, se porte comme un charme au pied de son mur de pierres sèches tout comme le caféier posé là comme un chien pose sa crotte quand nous sommes arrivés. Par hasard, dans la brousaille et à l'ombre d'un houx, j'ai découvert deux hortensias plutôt bien portants. Du coup, Jules a replanté en pleine terre mon hortensia parisien. Il fera avec les deux normands ce que bon lui semblera. Le houx a été replanté dans un triangle du jardin qui ne sert à rien. Lui aussi, fera ce que bon lui semble. J'ai fait mon premier gâteau dans la maison. Un cake lamba yaourt et vanille. Nous sommes allés faire des courses à Alençon et les boulangeries du centre ville sont à éviter car dangereuses pour le régime. J'ai craqué pour ce flan rond à la vanille, lui aussi, à tomber tellement il était bon. Une semaine s'achève et toujours pas de nouvelle du chauffagiste. Je garde une veille sur les petites annonces immobilières car mieux vaut prévenir que guérir...
Un weekend de Pentecôte à méditer
Un week-end de Pentecôte venteux et ensoleillé à la fois, notre premier week-end à temps complet, à domicile. Un week-end à observer notre maison vivre du lever au coucher du soleil avec des promesses et des surprises, de l'appréhension, un peu comme il se doit. J'ai trouvé un spot à l'abri du vent pour faire de la chaise longue derrière le rhododendron en fin de floraison. J'ai découvert que la façade arrière, le soir, était baignée de soleil. J'ai regardé la nature, tôt le matin s'éveiller. J'ai essayé de me projeter vers l'hiver et la ça coince grave. Même si le chauffagiste, demain, parvient à faire redémarrer la vieille chaudière au fioul, ça sera compliqué. Alors, je me considère en vacances pour trois mois. Je médité sur la suite à donner. Mais au moins aurons nous essayé.
Premier soir
On va dire, heureusement qu'il a fait beau ce soir là pour une première fois car je l'appréhendais fort. Déjà, bonheur de découvrir la façade arrière complètement illuminée de soleil, c'était aussi une première fois, aussi tard. Et puis le lit mis ainsi, un peu au petit bonheur la chance dans la chambre rose et, finalement déplacé en soirée car je sentais comme un courant d'air derrière mon dos. Le parquet à trouver et à poser devient urgence. Le ballon d'eau chaude flambant neuf a permis d'apaiser les tensions avec une bonne douche. Et pour finir, un bon petit déj' au lit avec le soleil matinal qui inonde cette pièce dès potron minet. Le premier soir a été concluant. Aux suivants...
Un dimanche à la campagne
Ce dimanche à la campagne n'était pas inscrit à notre programme alors que nous déménageons dès demain. Le beau temps, l'anxiété à mesure que le saut dans l'inconnu approche nous ont poussé hors nos murs pour une journée en Normandie. L'occasion, aussi, d'apporter avec nous des choses fragiles comme le caféier de Monsieur posé sur la pierre de la cheminée en attendant des jours meilleurs.
BBK et ménage étaient au programme comme ces éclairs au chocolat de Saint Denis sur Sarthon en dessert. Voici le séjour nettoyé tel que nous l'avons laissé en plan avant d'arriver avec le déchargement du camion après demain matin. On croise les doigts pour que tout se passe au mieux. En tout cas, internet fonctionnne. C'est déjà ça dit celle qui ne pourrait se passer dans le silence de la campagne de ses feuilletons à la télévision.