Les Journées du Patrimoine-Rebâtir Notre Dame [2]
Deux ans déjà. Deux ans que je n'étais pas venue au chevet de Notre Dame voir de mes propres yeux si les travaux avancent. J'avoue on se rend bien mieux compte de cet avancement dans les reportages à la télévision mais quel bonheur de la frôler en faisant à pied le tour du quartier. Etat des lieux.
La charpente se déploie à l'identique de celle partie en fumée et la flêche ne va pas tarder à émerger derrière une forêt d'échafaudages.
C'est presque religieusement malgré une fête de terroir sur les quais que les gens déambulent, les yeux rivés sur celle qui a failli ne plus être du tout, un soir d'avril 2019. On est presque tenté de dire qu'elle a lancé un signal fort car à la suite nous avons vu débarquer la Covid puis la guerre en Ukraine et tout un cortège de catastrophes à l'échelle mondiale "dues" si on en croit les experts au réchauffement climatique. Alors quelque part, peut-être, nous sommes nous surpris à rêver que l'achèvement de cette reconstruction ramènera au moins la paix dans le monde. Voeux pieux... Nos pas nous ont ensuite emmenés ailleurs dans Paris pour une autre visite mais avant de publier un billet, il va me falloir un peu de temps car c'est du "lourd". J'ai des photos à trier et des mots à trouver car je me suis trouvée un peu désappointée par la transformation du lieu depuis ma dernière visite en 2006. Affaire à suivre.
Le Marché aux Fleurs Élisabeth II et autres considérations
Hasard de mes déambulations, dimanche dans Paris, à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine, je suis passée par le marché aux fleurs Elisabeth II où se rendra Charles III lors de sa visite officielle à notre pays. Le ciel était gris pâle mais le fond de l'air était moite. Dans les allées, on se serait cru dans un univers tropical en plein Paris. Réchauffement climatique quand tu nous tiens...
Loin de moi l'idée, ce matin, de faire éloge de la Monarchie Britannique. Au contraire, je déplore alors que j'avais vu à la télé un reportage sur l'essor des fleurs françaises, l'absence en ce lieu hautement symbolique de ces sujets très frenchy. En effet, le dahlia seine et marnais de plein champ fait fureur et les pépiniéristes se remettent à la tâche car la demande des bouquets tricolores explose chez les fleuristes. J'ai en revanche beaucoup aimé la mise en scène, peut-être en prévision de la royale visite, de tous ces étals.
¤ Haute Couture ¤
Quand ce film est sorti en salle, je n'ai pas pu, hélas, aller le voir au cinéma. C'est France 2, dimanche dernier, qui m'a offert l'opportunité de voir sur petit écran cette belle histoire de transmission entre Esther chef d'atelier chez Monsieur Dior et Jade, jeune fleur de banlieue douée mais paumée entre une mère dépressive et une amie déjantée.
Un peu de beauté alors qu'aux infos, on nous ressasse les images effroyables du séisme au Maroc avant que celles de la Lybie ne prennent le relais. Du coup, cette belle histoire sous les ors des salons d'une maison de couture parisienne semble tout droit sortie d'un pur conte de fée.
Ce film sorti post-Covid, en 2021, semble totalement anachronique dans ce monde tel qu'il s'est détérioré à vitesse grand V depuis deux ans. Quand je regarde mes propres archives, il me semble que ce temps béni nous a totalement échappé... Je ne sais pas si c'est un effet "Normandie" mais j'ai perdu mon optimisme naturel. Paris me manque. J'y serai, aujourd'hui, dans le cadres des Journées Européennes du Patrimoine pour voir, j'espère de belles choses. Bon dimanche.
Paris en vrac et (parait-il) sans voiture
Ce dimanche là, Journées du Patrimoine, Paris se voulait (parait-il) sans voiture. C'était cependant l'effervescence sur le bitume parisien de véhicules motorisés à quatre roues. Sans commentaire. Dans cette pizzeria qui a changé et pas que de nom semble-t-il où nous avons mangé, il y a quelques années, il y avait cette voiture culte italienne et rouge. Amusant sans être vraiment original. Paris en vrac ou récit en photos (médiocres) d'une balade, le nez en l'air comme j'aimais en faire autrefois par un beau dimanche de septembre.
Les lettres de l'Olympia en vrac sur le trottoir, photo dont je me suis servie pour avertir mes lectrices que ce blog était en reconstruction et qu'il était inutile de m'écrire pour me demander un accès réservé. A ce jour, je n'ai aucune envie de rouvrir ces pages au public. C'est devenu un exécutoire, un défouloir, le dernier lieu où je peux tout exprimer ou presque de ce qui me plait, me déplait, me fait souffrir. On verra bien en allant si le temps m'apaise et si je suis peux, sans fard, me montrer à visage découvert à des lecteurs parfois très voyeurs. Un message reçu en privé m'a particulièrement interloqué. Bref, c'était Paris en vrac et (parait-il) sans voiture.
Journées du Patrimoine - Hôtel de la Marine
Place de la Concorde pas comme on voudrait à cause du barnum organisé par la Mairie de Paris brisant la perspective des photographes d'une des plus belles places de Paris. Un truc de beaufs et de bobo's autour du vélo à ce qu'on a compris. Ambiance fête de l'Huma garantie avec barraques à frites bien fumantes devant les façades restaurées à grand frais de l'Hôtel Crillon et de l'Hôtel de la Marine. La République aurait, certainement, été davantage adaptée. Bon, bref, sans commentaire car tant que la reine Anne sera maire...
Cette visite était un souhait de Jules depuis l'année dernière quand ce très bel hôtel particulier a été réouvert au public après rénovation. Je vous dirai en fin de billet pourquoi, je suis incapable de raconter avec précision l'histoire de ce superbe bâtiment, architecture signée Jacques Ange Gabriel, architecte du Roi. Après avoir été, garde-meuble royal, il est devenu siège du Ministère de la Marine, deux cent ans durant. On visite, à présent, les appartements de l'Intendant et si je ne devais retenir qu'une seule pièce, cela serait inconstestablement, la salle à manger dont j'aimerai tant m'inspirer tant elle donne envie de passer à table. Etre invité à cette table nécessitait une inscription sur liste préalable, un peu comme de nos jours pour visiter ce lieu emblématique. on ne va pas s'en plaindre car c'est ainsi plus fluide.
On a rendu tout leur lustre aux peinture, patines et dorures des pièces d'apparat sur la place de la Concorde. La Tour Eiffel, par la fenêtre semble tristoune. Il parait qu'elle flanche, elle aussi, et je suis convaincue qu'on ne nous dit pas tout sur son état de santé réel. Il ne manquerait plus que ça après Notre Dame. De toute façon, à Paris tout fout le camp. On comprend le syndrome de déception des touristes étrangers dont parle les médias.
Le Confident. Voici pourquoi je ne peux vous narrer en détail, l'histoire de l'Hôtel de la Marine. Un casque audio, c'est sympa sur l'instant. Ca vous berce, ça vous balade mais à l'issue de la visite, vous n'avez plus aucun support pour vous souvenir des détails du lieu que vous venez de visiter. Une paresse très raccord à l'esprit du temps...
Les écrits restent, les paroles s'envolent !
Brunch à l'anglaise
Nous avions pris des billets coupe-fil pour la visite de l'Hôtel de Marine sur la place de la Concorde à 13h30. L'horaire n'était guère évident pour déjeuner. J'ai donc eu idée de chercher une formule brunch sur The Fork à proximité. Le site de réservation en ligne m'a proposé l'Entente ou Le British Brasserie, rue Margery. J'ai réservé pour 11 heures et nous avons, ainsi, pu nous restaurer en toute tranquillité loin de toute agitation. Nous étions les seuls à parler français. Hommage silencieux à la Reine Elisabeth dont les obsèques devaient se dérouler le lendemain. J'ai adoré la déco. Si je me suis substantée d'une salade de tomates et pêches qui n'avait rien de british, Jules, lui, à mangé "local" avec oeufs, bacon, beens. Nous avons pris un thé et nous sommes repartis légers à travers les rues désertes dans ce quartier. Une adresse originale à retenir mais sans plus.
Journées du Patrimoine - Rebâtir Notre Dame
Vue ainsi depuis l'autre rive du bras de la Seine, on voit bien que Notre Dame est amputée de quelque chose. Dans cette perspective, sa flêche lui fait cruellement défaut. Ses deux tours sauvegardées miraculeusement et avec l'aide, le courage et la ténacité des pompiers de Paris lui sauvent la mise. Et voilà pourquoi, il nous faut rebâtir Notre Dame coûte quoiqu'il en coûte selon l'expression consacrée de notre président de la République.
Expliquer, rassurer, assurer tous les badauds dont nombre sont certainement donateurs comment tous ces artisans et entreprises de l'extrême travaillent de concert au chevet de la cathédrale. On avait donc profiter des Journées du Patrimoine pour installer sur le parvis un village des métiers. Charpentiers, échafaudeurs, ferrronniers, facteurs d'orgue, tous avaient donné de leur temps pour recevoir le public. Donner de son temps reste un vain mot quand on voit la passion qui anime chaque intervenant. Notre Dame reprend doucement des couleurs et on veut croire à cette première messe prévue pour Pâques 2024. Oui, cette visite m'a vraiment convaincue même si j'étais septique que c'était tout à fait dans l'ordre du possible. Alors, on y croit !
Journées du Patrimoine - L'Assemblée Nationale
Ce n'est pas ce que nous voulions visiter pour les Journées du Patrimoine mais j'ai trainé et seule l'Assemblée Nationale offrait encore un créneau, ce dimanche matin... à 9 heures. Nous nous sommes donc levés à 5 heures pour la visite de ce lieu de pouvoir que nous connaissions déjà, professionnellement parlant et que, pour ma part, j'avais déjà vu avec mes filles il y a vingt ans. Une heure non pas de queue car les jauges allègent considérablement les flux de visiteurs mais de contrôles d'identité et sanitaire. Heureusement, il ne pleuvait pas. Bémol, cependant car nous sommes arrivés tôt et pas un seul bistrot ouvert dans le quartier.
Sans blog à ce moment là, je n'ai pas fait beaucoup de photos. Je me suis laissée porter par la contemplation de cette visite rendue agréable par la jauge sanitaire. On retiendra l'original du texte de Robert Badinter sur l'abolition de la peine de mort puisque c'est d'actualité et l'élégance des pièces de réception qui ont retrouvé des couleurs depuis ma dernière visite. Le personnel moins stressé qu'en temps ordinaire n'était pas réticent à expliquer et narrer quelques anecdotes. Les jardins en plein Paris font envie.
En sortant, nous nous sommes précipités dans la brasserie en face enfin ouverte pour une pause café-croissant beurre bien méritée. Je précise croissant-beurre car ils étaient vraiment savoureux. Nous avons, ensuite, filé vers le parvis de Notre Dame dont je vous ai parlée dans un précédent billet. Pourvu qu'à l'avenir les jauges d'accueil du public soient conservées car elles sont garantes de visites de qualité.
L'Hôtel de Soubise, en passant
Lorsque nous sommes parvenus dans la cour de l'Hôtel de Soubise ou Archives Nationales, j'ai été saisie d'un vertige. Il faisait lourd et je ne suis pas encore complètement remise de ma bronchite. Nous avions déjà pas mal marché et je n'ai pas eu envie de faire la queue pour une expo puisque le monument en lui même, nous l'avons déjà vu. Encart ci-dessous. Alors, quelques photos en passant, seulement en passant.
Cet ancien hôtel particulier à l'histoire chargée s'est appelé successivement Hôtel de Clisson, de Guise, de Laval avant d'être cédé aux Archives Nationales et classé monument historique. Je n'ai pas le courage de tout raconter de son passé. Juste photographier alors que la tête me tourne et que j'ai hâte de me poser pour déjeuner à l'ombre. Juste remarqué que le bâtiment annexe sur les jardins a bénéficié d'une restauration réussie qui met en avant sa belle architecture classique dite à la française. Evidemment tout ce que j'aime. Autre réflexion car j'ai fait des photos personnelles avec mon téléphone bien plus réussie que celles avec mon APN. Comme quoi. Bon weekend.
Hôtel de Soubise dit Musée des Archives Nationales, sous le soleil de février, samedi après midi. J'ai réussi à trainer Jules voir cet expo "dessiner pour bâtir" sur le même thème que celle que j'avais vue, il y a dix ans, au Musée Carnavalet.
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Paris, toujours un coin qui me rappelle...
Je ne suis pas allée à Paris pour les Journées du Patrimoine. Je suis juste allée récupérer un achat bloqué sur internet, du côté de Saint Eustache. Il faisait gris sur la Bastille quand nous avons débarqué tôt le matin. Il faut ruser avec la phobie des voitures de Madame Hidalgo. Pour éviter de prendre le métro, nous avons laissé la voiture au parking Lobau sous le BHV Marais. Jubilation pour moi de retrouver la capitale où il se trouve toujours un coin qui me rappelle tant je l'ai arpentée au temps où je bossais.
Enfiler la rue de Rivoli vers les halles et faire halte à la terrasse d'un bistrot de la rue Saint Martin pour une pause café bien méritée après la route. On ne peut pas dire que le tenancier était aimable mais l'endroit était sympa et le noir breuvage juste comme il faut pour me booster vers cette traversée partielle de Paris.
Admirer au passage le fameux fronton gothique de l'église Saint Merri et trouver chouette le contraste avec cette fresque colorée que des peintres sont en train de terminer. Filer vers le centre Beaubourg à l'état de camouflage sous des échafaudages donc non photographié. S'étonner de ces deux statues vertes et étranges. Nouveauté.. quoique... Cela fait trois ans que je ne suis pas passée à cet endroit et à Paris tout va très vite. Une halte chez Boulinier - je préfère la boutique du boulevard Saint Michel - pour acheter des bouquins à 1 et 2€.
De la fontaine des Innocents à Saint Eustache, passer sous cette fameuse Canopée du Forum des Halles dont j'ai suivi pendant plusieurs années, les travaux à chacun de mes passages. Finalement, terminée elle est un peu moins lourde que ce qu'on redoutait.
Désolée car si j'ai bien aperçu Notre Dame en passant en voiture, je ne l'ai photographiée qu'en petites briques à la vitrine de chez LEGO au Forum des Halles. Belle réalisation. Je n'ose imaginer les heures de boulot mais c'est certainement moindre comparée au temps qu'il faudra pour reconstruire le monument pétrifié par les flammes. Je ne vous parlerai pas de l'endroit où nous nous sommes restaurés car la salade César m'est restée sur l'estomac. Une horreur. Nous avons terminé notre balade dans les sous-sols du BHV Marais où Jules s'est étonné de trouver de l'outillage moins cher que chez L. Merlin ou M. Bricolage. Quant à moi comme à chacun de mes passages, je me suis plongée dans les catalogues de papiers peint anglais dont certains sont à tomber. Ne reste qu'à me trouver la maison... Et comme dirait une de mes lectrices, c'était bien !