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mardi 5 septembre 2023

Si Vaux le Vicomte m'était conté

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Je suis très en retard dans ce blog. Je ne vais donc pas vous faire un billet hyper documenté sur Vaux le Vicomte même si, modestement, c'est un château que comme Versailles, je connais bien pour avoir été seine et marnaise durant près de trente ans. Revoir Vaux le Vicomte à l'occasion d'un road-trip estival en passe de devenir annuel pour aller cueillir des mirabelles à la Cueillette de Lumigny.

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Ce superbe monument édifié entre 1656 et 1661 par Louis le Vau à la demande de Nicolas Fouquet intendant du Roi Louis XIV n'a guère porté bonheur à son premier propriétaire. Quand j'ai fait cette visite, j'avais mis mon blog en sommeil. Je n'ai donc pas fait énormément de photos et je n'ai gardé que les plus inspirantes. C'est ma cinquième visite et c'est pour moi, toujours le même enchantement. Plaisir décuplé par l'usage d'un casque audio avec une mise en scène et la voix de grands acteurs de théâtre glissée dans la peau de personnages tels Jean de la Fontaine ou Molière. Du coup, effectivement, je me suis laissée porter et j'ai zappé les photos. 

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Si le maître des lieux dit l'Ecureuil s'était abstenu d'inviter son Roi à faire la fête en sa modeste demeure, rien pour lui ne serait, peut-être, arrivé. Le souverain était pourtant logé dans la très belle chambre verte ci-dessus mais il a pris ombrage de tant de fastes. La salle de bal n'était pas achevée et tous ceux qui ont voulu la terminer ont connu un coup du sort. La famille de Vogüé, actuelle propriétaire, s'est donc abstenue et le plafond selon les croquis de Lebrun est numériquement peint aux frais du département de Seine et Marne et de la région Ile de France. Ca c'était une première pour moi.

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Le grand gagnant de cette triste petite histoire de notre grande histoire de France est certainement André Le Nôtre qui s'est fait la main sur cette page vierge de nature pour la domestiquer et en sortir ce très noble jardin. On ne s'en lasse pas. Première pour moi, ce parc sous un ciel gris et je dirais que comme Provins, les paysages seine et marnais sont gracieux sous le gris.

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A la boutique, j'ai succombé au pot de miel récolté dans les ruches du château. Il est blanc, cristalisé, subtil. Je m'en délecte à l'heure du thé. Je sais que si tout va bien, je retournerai rendre visite à Vaux le Vicomte car j'aime cet endroit comme ses environs. Nous avons ensuite dormi dans une ferme à Réau. Hélas, le domaine des macarons de Réau était fermé pour congés d'été. Dommage, car c'est un peu ma madeleine de Proust. 


lundi 2 mai 2022

Enfant terrible de Luc Besson

J'ai acheté ce livre sur Amazon et d'occasion parce que je venais de lire un article sur le Pays Briard. J'ai beau avoir déménagé, Google continue à me distiller des nouvelles de "là-bas". Enfant terrible est l'autobiographie de Luc Besson et ce n'est pas son parcours cinématographique qui m'a poussé à lire son bouquin. J'ai simplement appris, avec surprise, que le célèbre cinéaste avait passé une partie de son enfance à Saint Augustin en Seine et Marne et qu'il était allé au même bahut que mon aînée à Coulommiers. Il me fallait le lire.

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Bien que j'ai mille et une choses à faire, je me suis mise au défi de (re)lire au moins deux livres par mois. J'ai commencé ma thérapie par celui-ci. Dès les premières pages, on est séduit par le style et la façon simple, sans artifice que l'auteur prend pour raconter une enfance nomade, solitaire mais libre, peuplée de rêves. On comprend vite la genèse du Grand Bleu. Enfant plus espiègle que "terrible" d'avant la télé, les tablettes et les jouets à ne savoir qu'en faire.  Il rêvait et composait avec son quotidien. Sa mère sans démonstration d'affection veillait quand même sur lui avec de petits moyens. J'ai vraiment aimé ce livre et je me suis retrouvée, un peu (beaucoup) dans cet enfant solitaire, livré à lui-même car ma propre mère préférait son boulot... Ca se lit comme un roman et c'est très agréable. Le second sur ma liste s'annonce un peu plus âpre à lire.

mardi 20 avril 2021

La salsa du démon

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Dans les extraits de presse ci-dessous, je l'ai tout de suite reconnu. L'hôtel de Bourbon Condé situé entre le boulevard des Invalides, d'un côté et de l'autre, rue Monsieur. Je lui dois un été en enfer à couler une dalle en béton de chaux dans ses sous-sols. C'était une ruche. Un jour, si cela vous amuse je vous raconterai par le menu les travaux pharaoniques commandés par le nouveau propriétaire des lieux, la famille royale de Bahrein qui avait acheté ce petit bijou signé Brongnart aux Filles du Coeur de Marie pour la bagatalle de 66 M€. Ceci avec la bénédiction du Vatican. Cependant, le bâtiment restait classé monument historique. Il a donc fallu composer avec ses vestiges religieux, la confession et les souhaits du nouveau maître des lieux.  

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C'est à présent le sort du Monastère de la Visitation qui inquiète les riverains et ses voisins dont Gérard Depardieu. Le lieu va accueillir un centre social et sur son parc de 4000m² vont être construits de nouveaux bâtiments. En plein Paris, on va ainsi grignotter un poumon vert mais également masquer la lumière des habitations environnantes.  La colère gronde et la contestation s'organise pour retoquer ce projet. Eux, peut-être, par leur pedigree y parviendront mais dans le cas ci-dessous, la salsa du démon pourrait causer du préjudice à un autre cadre paisible et verdoyant...

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C'est dans la même logique économique que cette bâtisse ci-dessus dite la Maison du Père et sise au coeur d'un couvent en Seine et Marne est à vendre avec une partie de son parc. C'est ainsi qu'on nous l'a proposée à la vente pour un prix dérisoire au regard de son histoire. Le projet pourrait être louable s'il ne s'agissait que de cette maison de 215m² avec son immense pièce de vie baignée de lumière et sa dizaine de cellules monacales. Sauf que les soeurs et la commune, l'une et l'autre exsangues financièrement ont accepté du ministère de la Justice que se construise au bout de ce parc aux arbres séculaires un centre d'hébergement pour mineurs délinquants. Un lieu entre pension et prison. Ca jette un froid. Satanée salsa du démon... 

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mardi 2 juin 2020

En passant par Vaux le Vicomte

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Hier, de retour de Barbizon où nous avons renoncé à pique-niquer tant il y avait de monde, nous avons fait halte sur le parking en forêt du château de Vaux le Vicomte. Nous n'étions pas les seuls mais les alentours du domaine sont vastes. Hélas, si les jardins sont ouverts à hauteur de 1000 personnes, l'élégante demeure de Nicolas Fouquet signée Louis Le Vau reste fermée au public jusque nouvel ordre. Crève-coeur.

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En ce lundi de Pentecôte, il faisait une chaleur de four sur la Seine et Marne. Nous n'avons pas eu le courage de franchir le portail pour arpenter les 33 hectares que comptent les sublimes jardins d'André Le Nôtre. Nous nous sommes contentés de glaner des informations auprès de la dame chargée de refouler les visiteurs voulant emprunter la sortie. Contrairement à Versailles ou Fontainebleau, monuments nationaux, Vaux le Vicomte est une propriété privée et n'a pas encore obtenu d'autorisation pour faire entre du public dans les appartements du château. Ils attendent le 22 juin. Nous reviendrons de bon matin, à l'ouverture et en semaine. Par contre, nous n'avons pas boudé notre plaisir de pique-niquer à l'ombre des tilleuls séculaires où les abeilles travaillaient dur à collecter le nectar. De Barbizon, je vous parlerai en fin de semaine.

mardi 12 mai 2020

Avancer dans le brouillard

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Ironie du ciel, le déconfinement est arrivé avec le retour des pluies et du froid. En un mot, les Saints de Glace. Calendrier habile. Ces pluies torrentielles ont de quoi doucher les ardeurs. C'est bien ainsi. Continuer à faire attention est impératif. C'est drôle, il fait moche, il fait frisquet mais je me sens guillerette et cela n'a rien à voir avec la levée de certains de nos interdits. En regardant le Grand Morin charrier la boue après les orages et dans la brume, je me sens libérée d'un poids. Libérée d'avoir enfin terminé le déménagement de ma maison en Eure et Loir deux mois pile poil après mon emménagement à Coulommiers. C'est l'esprit serein que je vais pouvoir reprendre mes activités couture.

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Si j'en crois ce que je lis ça et là sur les réseaux sociaux, nous sommes vernis car la Ville de Coulommiers et le département de Seine et Marne nous ont déposé des masques homologués, lavables dix fois dans les boites aux lettres. Dans la lettre du maire, nous sommes informés que d'autres suivront sans démarche, à la fin du mois. Nous nous en servirons pour les sorties dites "sensibles" comme la visite médicale annuelle de Jules à l'hôpital. Pour aller et venir au quotidien, j'ai confectionné toute une série de masques alternatifs. Les fleurs sur ce billet sont là pour meubler toutes ces considérations plus ou moins domestiques. Sinon avancer dans le brouillard à l'image de cette allée du Parc des Capucins photographiée au travers ses grilles encore fermées, dimanche matin. Restez prudents car nous ne sommes à l'abri de rien.


lundi 11 mai 2020

Rouge comme déconfinement - Puzzle #30#

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C'est le grand jour. Voici venu, ce lundi, le temps du déconfinement. Déconfinement en rouge pour mon département où le virus circule peu mais où les hôpitaux sont sous tension car ils absorbent le contingent des malades d'une banlieue mitoyenne. Ca ne me dérange pas d'être solidaire. Au moins garderons-nous nos distances et serons-nous prudents pour les semaines à venir. Rouge comme les fraises qui arrivent à maturité à la Cueillette de Lumigny. Je suis heureuse de savoir que je vais pouvoir m'y rendre librement sans avoir à préparer une attestation. Rouge comme pavot et fleurs de marronniers dans ce petit square pour enfants où Petit Filou aimait venir jouer, l'an dernier. Se dire que ce n'est que partie remise. Rouge comme cette tartelette aux fraises sur lit de pistache pour mon anniversaire, mon dernier de quinqua, fêté confinée et en duo avec Jules. Pour garder le moral, je prépare le suivant. Glace à la fraise, grenadine estivale, oeillets de poète et bonheur d'aller et venir dans ce département où la nature est belle et généreuse à ma guise ou presque. Bon déconfinement tout en prenant soin de vous car le virus, hélas, n'a pas dit son dernier mot.

vendredi 8 mai 2020

Un pont entre deux rives

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Dimanche, après la pluie, nous sommes sortis faire un tour. Il flottait dans l'air un parfum frais, suave, sucré de foin coupé. Dimanche, le premier du mois de mai comme un pont entre deux rives. Un pont entre avril fleuri et joyeux et un mois de mai plus pesant avec cette impression floue que les choses ne seraient pas avant très longtemps comme avant. Juste profiter de l'instant sans trop se poser de question. Le déconfinement est annoncé avec de multiples conditions. La Seine et Marne est vaste et rurale mais ses hôpitaux sont sous tension. Ils absorbent les malades d'une banlieue mitoyenne. Ca ne me dérange pas d'être solidaire. Au contraire, nous allons continer à faire très attention. Avec cette règle de cent kilomètres à vol d'oiseau, nous allons pouvoir aller nous balader. Les alentours sont riches d'une nature généreuse. En attendant, je vous souhaite un bon weekend du 8 mai entre deux rives, celle de huit semaines de confinement et celle d'un déconfinement avec beaucoup de points d'interrogation. 

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dimanche 1 mars 2020

Planète mars, retour vers le futur

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Crécy la Chapelle dite la Venise briarde à cheval entre hiver et printemps, il y a dix ans. En retrouvant ce montage photo d'un autre temps, j'ai eu envie d'en illustrer ce premier billet du mois de mars pour mettre ce blog en pause partielle pour cause de déménagement. Planète mars et un retour vers le futur puisque je rentre "à la maison". J'ai passé l'hiver à me gifler intérieurement d'avoir écouté parents et enfants. Je n'ai pas vu les petits plus souvent pour autant. Chartres me donnait des vertiges et je rentrais, à chacune de nos virées dans cette ville à l'atmosphère étrange, la tête à l'envers. J'ai eu froid et j'ai payé de surcroit des notes d'électricité astronomiques. Pour un oui, pour un non, il fallait faire au bas mot, vingt kilomètres en voiture. La leçon est apprise. Nous avons trouvé une maison en location, en coeur de ville où nous allons rester le temps de trouver le bien à acheter où nous nous poserons, non pas définitivement, mais pour plusieurs années, au moins. On se retrouve dès que j'aurai une connexion. Passez un beau mois de mars.

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samedi 21 septembre 2019

Le château de Blandy les Tours

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En ce weekend consacré aux Journées Européennes du Patrimoine, revenir sur une balade que nous avons faite, samedi dernier, au château de Blandy les Tours. Il faisait beau et nous sommes plus que lassés du parc des Capucins. Nous avons donc poussé vers ce château fort, dernier vestige de l'architecture militaire médiévale de France et de Navarre. Connu et inconnu à la fois car à l'ombre de son bien plus illustre voisin, Vaux le Vicomte dont il a été annexe fermière à une certaine époque. Vaux le Vicomte tristement évoqué dans les faits divers, il y a deux jours...

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Cette forteresse telle qu'elle se présente rénovée à nos regards ébahis a été édifiée au XIIIème siècle. Elle est alors propriété du Vicomte de Melun. Ce simple manoir est devenu château fort lors de la Guerre de Cent Ans. La quasi intégralité de la bâtisse se visite, aujourd'hui. On accède à la cour avant de monter par des escaliers de pierre étroits jusqu'au  haut du donjon et là, la vue est à couper le souffle.

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J'ai un attachement particulier à Blandy les Tours car lorsque je l'ai visité pour la première fois en 1990, à la faveur d'une sortie scolaire de mes enfants, il est encore en ruines même si des travaux de restauration ont débuté depuis 1984. Alors, imaginez mon émerveillement à chaque fois que je lui rends visite de le voir ainsi, si gaillard et flambant. Les enfants adorent parcourir le chemin de ronde. Ils se prennent pour de preux chevaliers. On imagine mal la vie au Moyen Age, pourtant à visiter ces châteaux en général et Provins en particulier, j'ai appris que la vie, alors, n'était pas aussi rudimentaire qu'on pourrait l'imaginer. Dans chaque tour, il existe des latrines à tous les étages... A voir, absolument, si vous passez par là.

mercredi 31 octobre 2018

BONS BAISERS de PROVINS

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Saint Quiriace dans la brume, hiératique par dessus les toits de la ville basse. Je n'étais pas à Provins pour faire du tourisme, ce matin là. Je ne suis même pas montée vers la ville haute. Je suis restée autour de Saint Ayoul où j'ai trouvé ma sacro sainte douzaine de niflettes de la Toussaint. Treize à la douzaine comme autrefois et le choix du parfum, nature ou fleur d'oranger. J'étais là, aussi, pour visiter une maison. La der des ders sur ce secteur, je crois. Maison de maitre avec parquet, cheminée, moulures qui nous a laissé de marbre, pourtant. La der des ders car nous avons mis quatre heures pour rentrer en banlieue parisienne. C'est la seconde fois en un mois. Un mois que Jules est à la retraite et que nous n'avons pas fait grand chose. Aller et revenir de Seine et Marne est devenu un parcours du combattant. Nous avons peur que ces embouteillages croissants ne découragent les enfants. Pour faire bref, en ce dernier jour du mois d'octobre, on remet à plat tous nos plans. Cette galère sur les routes a même réussi à me dissuader de retourner à Provins, le 11 novembre, pour la fête de la niflette avec Mercotte en tête d'affiche. C'est édifiant. Alors, pour tourner la page de ce premier chapitre du temps de la retraite et aborder le second, je vous envoie de bons baisers de Provins. Bel Halloween à ceux qui le fêtent. Moi, j'ai acheté des bonbons !