¤ Haute Couture ¤
Quand ce film est sorti en salle, je n'ai pas pu, hélas, aller le voir au cinéma. C'est France 2, dimanche dernier, qui m'a offert l'opportunité de voir sur petit écran cette belle histoire de transmission entre Esther chef d'atelier chez Monsieur Dior et Jade, jeune fleur de banlieue douée mais paumée entre une mère dépressive et une amie déjantée.
Un peu de beauté alors qu'aux infos, on nous ressasse les images effroyables du séisme au Maroc avant que celles de la Lybie ne prennent le relais. Du coup, cette belle histoire sous les ors des salons d'une maison de couture parisienne semble tout droit sortie d'un pur conte de fée.
Ce film sorti post-Covid, en 2021, semble totalement anachronique dans ce monde tel qu'il s'est détérioré à vitesse grand V depuis deux ans. Quand je regarde mes propres archives, il me semble que ce temps béni nous a totalement échappé... Je ne sais pas si c'est un effet "Normandie" mais j'ai perdu mon optimisme naturel. Paris me manque. J'y serai, aujourd'hui, dans le cadres des Journées Européennes du Patrimoine pour voir, j'espère de belles choses. Bon dimanche.
Retraite, let's go !
Au milieu d'une actualité où il n'est question que de cette fameuse réforme des retraites et des mouvements sociaux qui vont avec, il était temps pour moi de faire valoir mes droits à une modeste pension. Née en mai 1961, je suis "chanceuse" si on peut dire. Je peux foncer. Je me suis attelée, samedi matin, enfermée dans une pièce devant mon ordinateur à remplir ma demande. Sauf que malgré les renseignements pris en amont, il me manque encore des papiers. J'ai donc mis en pause pour me les procurer. Fort heureusement, je suis d'une génération où nos papiers étaient en papier et j'ai tout, précieusement conservé car on m'a demandé précisément mon numéro de dossier ASSEDIC de 1993. J'avais. Prochain épisode, samedi prochain s'il ne manque pas encore quelque chose. Affaire à suivre jusqu'en juillet.
En septembre, on écrit sur les murs
Premier jour de septembre et rentrée des classes vont de paire, cette année. Souvenir de vacances avec la façade d'un lycée à Rochefort (Charentes Maritimes) constellée de lettres et de mots divers et variés. J'avais trouvé ça sympathique et original, sans atteinte à ce beau patrimoine tout près des quais. On ne parle que pénurie d'enseignants en ce jour de rentrée. Bon point, les enfants n'ont plus besoin d'être masqués pour aller à l'école. C'est déjà ça. Sinon, du côté de chez moi, Petit Poucet entre en CM1, Petit Filou aborde sa dernière année de maternelle et les bouchons font leur première rentrée des classes dans une école flambant neuve mais temporaire puisque la ville de Villeurbanne n'avait pas anticipé le nombre croissant de bambins entre ses murs. Ca sujet est également récurent dans les médias. Bonne rentrée à tous et beau mois de septembre synonyme à ce qu'on nous promet du retour de la pluie. Un peu mais pas trop...
* Les Dames de la Côte *
A la fin des années 70, cette mini-série sur la 3ème chaîne de l'époque m'avait charmée et émue. J'étais jeune alors, aussi exaltée, je crois que Fanny Ardant à ses débuts au milieu d'une pléiade d'actrices connues et reconnues sur la scène théatrale et cinématographique. Ma grand-mère avait prédit une grande carrière à cette jeune actrice débutante et profonde. Toujours aussi profonde lorsqu'elle prend la parole au début de chaque épisode de cette saga pour commenter l'actualité du jour de diffusion de chaque volet de cette saga de décembre 1979 à janvier 1980. On découvre que finalement ce que nous vivons, présentement, n'est pas exceptionnel. Guerre, pénurie, crise énergétique. Cependant, nous n'étions pas si déprimés que de nos jours. En bref, j'ai adoré revoir cette série qui relate la vie de plusieurs familles d'avant, pendant et à l'issue de la Grande Guerre de 14-18. Merci France 3 et tant pis pour le format qui ne colle plus vraiment avec nos écrans de télévision contemporains. C'était un régal pour moi. Un souvenir de jeunesse heureux.
La soupe "du pauvre"
Le prix de l'énergie, celui des denrées essentielles à notre alimentation et une actualité qui ne présage rien de bon pour les mois, voire si on est pessimiste pour les années à venir, alors pourquoi ne pas commencer à délaisser le superflu dans les rayons des supermarchés. Lequel nuit, de surcroit, à notre santé. Cette soupe dite du pauvre a une histoire. Elle remonte à cette dernière année du siècle dernier, celle de la fameuse tempête, celle où nous avons connu toutes les avaries possibles et imaginables à commencer par deux déménagements entre juillet et aout à cause d'un employeur peu scrupuleux. Qu'on ne me parle jamais plus du Loir et Cher. Avec trois ados, il a fallu nous adapter et cette soupe était celle du dimanche soir avec un bouillon de poule, quelques vermicelles et des restes de légumes. Ici, la semaine dernière, avec ceux de mon poisson à la bretonne et je vous jure que j'ai trouvé ça délicieux. Ca ravigote et ça renoue avec les saveurs vraies. Je ne commenterai pas, ici ce matin, ce que nous avons vécu, hier, par médias interposés. Dire juste qui si je suis indignée, je ne suis guère étonnée. Je remercie mes parents et grands-parents de m'avoir préparé en parlant librement de leur quotidien durant une autre guerre. Mon père, à Versailles dans les caves, a durement vécu les carences alimentaires jusqu'au jour où ma grand-mère est allée le "planquer" dans les Côtes d'Amor. A 89 ans, il se souvient, encore, en sortant du train à la gare de Guingamp avoir vu pour les première fois des mokas au beurre... Maman dans le Finistère se rappelle juste des actions de son père résistant mais à la ferme, ils ont toujours eu de quoi largement manger. Dans notre société telle qu'elle a mué en quelques décennies ou années, ne nous a pas préparés. Il nous réfléchir et envisager, j'ai bien peur, toutes sortes d'éventualités avec beaucoup de lucidité.... et si possible, sans pleurnicher...
Mars, l'année dernière
Quand j'ai pris cette photo, tout début mars, l'année dernière, nul n'osait imaginer que quelques jours après nous serions confinés pour deux longs mois. J'emménageais alors à Coulommiers de justesse. Du reste, nous n'avons rendu les clés de notre ancienne maison que mi-mai. Le ciel était bleu, les arbres rosisaient du plaisir de voir arriver un printemps radieux après un automne et un hiver horriblement pluvieux. Aucun d'entre nous n'oubliera ce coup de tonnerre quand un soir à la télévision, le Président de la République nous a assignés tous à domicile exception faite des soignants et de ceux chargés de notre alimentation. Je me souviens la ruée dans les hypermarchés et la pénurie d'oeufs, de farine... de PQ. C'était grottesque puisque finalement, les filières se sont organisées et que nous avons repensé notre consommation. Voici mars qui revient et le virus est toujours là, mutant avec des variants. Les scientifiques ont travaillé sans relâche et nous voici pourvus de vaccins élaborés en un temps record. Qu'en est-il de leur efficacité sur le long terme ? Nous avançons un peu à tâtons dans un brouillard plus dense que ce que nous imaginons. Cependant, il nous faut vivre avec ce virus. Bon mois de mars à tous en espérant du beau temps car cela aide énormément.
Où on reparle de confinement
Nous sommes lucides. Nous ne couperons pas à ce confinement, troisième du nom. Lequel me ferait presque regretter mon ancien blog histoire de garder trace de cette histoire qui a considérablement changé nos modes de vie depuis un an. Pourtant, en regardant les images des sommets enneigés comme jamais depuis bien longtemps, je me dis qu’à toute chose malheur est peut-être bon. Moins de déplacements et par là même moins pollution à l’échelon non pas national mais, international pourrait, qui sait, inverser très sensiblement la tendance suicidaire de notre planète bleue. Ou comment alors qu’on nous murmure que dans quelques jours, nous pourrions être à nouveau confinés pour au moins trois semaines dans des conditions qui restent à déterminer, voir le verre à moitié plein tout en gardant à l’esprit que l’addition sera salée sur le plan économique et que là, encore, nos enfants et petits enfants vont trinquer à notre santé et celles de nos parents !
Respect...
C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris, ce matin, le décès de Valéry Giscard d'Estaing. Est-il besoin de rappeler qu'il a été Président de la République de 1974 à 1981. Le plus dur a été, certainement, de trouver un titre à ce billet pour lui rendre ce court hommage. C'est la Une un peu outrageuse de Ouest France avec un rappel perfide aux diamants de Bokassa qui m'a soufflé cette notion de respect. Oui, respect pour cet homme moderne, trop peut-être pour l'époque à laquelle il a été élu. Cette image de lui en compagnie de Simone Veil s'est imposée tout de suite car en tant que femme, je ne peux pas oublier qu'il a dépénalisé l'avortement. Il a favorisé l'intégration des handicapés dans le monde du travail ainsi que le divorce par consentement mutuel. Le reste ? Tous nos hommes politiques ont des boulets à la cheville. Ne retenir que la stature athlétique et élégante d'un homme que j'ai croisé trois fois dans la vraie vie. Lycénne, j'ai milité en cachette de mes parents dans les "jeunesses giscardiennes". Je l'ai, ensuite, croisé pressé mais courtois en me frôlant d'un pas vif sur un trottoir du 16ème arrondissement où il résidait. Une troisième, il y a trois ans, au Salon du Livre à Versailles. J'aimais sa plume tout particulièrement pour ses "bluettes" autour de l'amour et de la chasse. Il faut que je retrouve ce livre que je me souviens avoir beaucoup aimé pour son ambiance feutrée mais non moins épicée au coeur de la Sologne. En bref, dire que je conserve pour cet homme politique un infini respect.
Le Bourget (2012)
Météo et épidémie font que nous sortons peu. Je n'ai donc pas grand chose à raconter de nouveau sur ce blog. Heureusement, j'ai des archives. Certaines professionnelles comme ces photos-ci mais, il y a prescription désormais. Le Bourget, novembre 2012 au Musée de l'Air et de l'Espace où je m'étais rendue dans le cadre d'un appel d'offres de rénovation d'un hangar. J'avais eu le droit de me balader pour admirer tous les fleurons de l'aviation française. Je me souviens avoir bien aimé cette journée brumeuse.
Ne me demandez pas le nom précis de tous ces aéronefs hormis le Canadair, le Mirage et le très intimidant Concorde. Son hangar sur la photo ne reflette en rien l'immensité de cette cathédrale pour abriter le supersonique à la retraite. Alors que ce secteur d'activité souffre de la crise que nous traversons mais, aussi, mis à mal par une prise de conscience écologique, j'ai trouvé que ce billet trouvait, ici, toute sa place. L'univers de l'aviation va devoir se réinventer et opérer une sacrée mutation. Bonne semaine.
Non mais, allo quoi !
Ironiser un peu alors qu'il pleut encore avec ce nain de jardin zoomé dans le jardin de mon voisin. Ce matin là, sous le déluge, il est bien le seul à garder sourire, lunettes de soleil et téléphone scotché à l'oreille. Le portrait craché de celui auquel il appartient. La semaine dernière a été bien triste mais restons positifs en regardant depuis notre canapé moelleux la détresse de tous ces gens sinistrés dans les Alpes Maritimes. Une bombe météorologique a explosé leurs si beaux paysages sans oublier les victimes. Il pleut, certes, mais nous avons les pieds au sec et le chauffage qui ronronne. Je suis allée deux fois au cinéma. Un menu plaisir encore autorisé car les mauvaises nouvelles sur le front du coronavirus vont bon train. On ne sait plus que penser ni même qui croire dans toute cette cacophonie politico-scientifique. Fermera, fermera pas, confinera, confinera pas. Les bars à Paris vont fermer. Pas les restaurants. Non mais allo quoi !? Alors, prendre soin et nouvelles de ses proches, vivre au jour le jour sans dessiner de réels projets, ainsi nous vivons depuis le mois de mars. A quand le bout du tunnel ? Nous l'ignorons pour l'instant. Bonne semaine malgré tout et courage.