château

Si Vaux le Vicomte m'était conté

Je suis très en retard dans ce blog. Je ne vais donc pas vous faire un billet hyper documenté sur Vaux le Vicomte même si, modestement, c'est un château que comme Versailles, je connais bien pour avoir été seine et marnaise durant près de trente ans. Revoir Vaux le Vicomte à l'occasion d'un road-trip estival en passe de devenir annuel pour aller cueillir des mirabelles à la Cueillette de Lumigny.

Ce superbe monument édifié entre 1656 et 1661 par Louis le Vau à la demande de Nicolas Fouquet intendant du Roi Louis XIV n'a guère porté bonheur à son premier propriétaire. Quand j'ai fait cette visite, j'avais mis mon blog en sommeil. Je n'ai donc pas fait énormément de photos et je n'ai gardé que les plus inspirantes. C'est ma cinquième visite et c'est pour moi, toujours le même enchantement. Plaisir décuplé par l'usage d'un casque audio avec une mise en scène et la voix de grands acteurs de théâtre glissée dans la peau de personnages tels Jean de la Fontaine ou Molière. Du coup, effectivement, je me suis laissée porter et j'ai zappé les photos. 

Si le maître des lieux dit l'Ecureuil s'était abstenu d'inviter son Roi à faire la fête en sa modeste demeure, rien pour lui ne serait, peut-être, arrivé. Le souverain était pourtant logé dans la très belle chambre verte ci-dessus mais il a pris ombrage de tant de fastes. La salle de bal n'était pas achevée et tous ceux qui ont voulu la terminer ont connu un coup du sort. La famille de Vogüé, actuelle propriétaire, s'est donc abstenue et le plafond selon les croquis de Lebrun est numériquement peint aux frais du département de Seine et Marne et de la région Ile de France. Ca c'était une première pour moi.

Le grand gagnant de cette triste petite histoire de notre grande histoire de France est certainement André Le Nôtre qui s'est fait la main sur cette page vierge de nature pour la domestiquer et en sortir ce très noble jardin. On ne s'en lasse pas. Première pour moi, ce parc sous un ciel gris et je dirais que comme Provins, les paysages seine et marnais sont gracieux sous le gris.

A la boutique, j'ai succombé au pot de miel récolté dans les ruches du château. Il est blanc, cristalisé, subtil. Je m'en délecte à l'heure du thé. Je sais que si tout va bien, je retournerai rendre visite à Vaux le Vicomte car j'aime cet endroit comme ses environs. Nous avons ensuite dormi dans une ferme à Réau. Hélas, le domaine des macarons de Réau était fermé pour congés d'été. Dommage, car c'est un peu ma madeleine de Proust. 

Qué Calor à Dinan !

En quittant le Mont Saint Michel nous avions le choix entre Dinan dans les terres et Saint Malo en bord de mer. Nous avons opté pour Dinan et un goût de "vraie" Bretagne plutôt que l'entonnoir des corsaires avec son raz de marée de touristes. Même si la chaleur en nord Bretagne était accablante. 34° au tableau de bord, nous avons vivement apprécié cette ville où je n'étais pas revenue depuis mon enfance. Assommée de chaleur, je n'ai pas eu le courage de visiter le très beau château du roi Charles V. Une autre fois, promis.

Alors, sincèrement, ni la Basilique Saint Sauveur, ni la Tour de l'Horloge, ni les très belles maisons à pans de bois n'ont retenu vraiment mon attention. Je n'ai fait que raser les murs en cherchant l'ombre, photographiant un peu au jugé ce qui me paraissait digne d'intérêt. Ceci avant de me laisser aller à la terrasse du glacier Moustache (anciennemennt glaces Sanchez St Malo) pour ces deux boules de sorbet dont le parfum poire-piment d'Espelette, lequel m'a totalement séduite par son originalité et sa fraîcheur en bouche. Bref, si on me demandait ce que j'ai retenu de Dinan, je dirai la glace et seulement la glace parce que Qué Calor à Dinan... Bretagne Nord !

Rambouillet, couleurs d'été

Vendredi matin, de bonne heure, le château de Rambouillet pimpant avec ses beaux parterres de fleurs aux couleurs de l'été. Je suis restée ébahie dans ces hibiscus géants au beau coloris rose. Les jardins étaient tranquilles. Les touristes sont peu nombreux. Ils préfèrent Versailles. Les yvelinois sont en vacances. 

En centre ville coup de coeur pour cette vitrine végétalisée avec du blé et des tournesols. 

Mais nous n'étions pas là pour la balade. Nous étions en mission pièce montée car dénicher un pâtissier qui soit capable d'en faire de jolies, à Chartres, c'est mission impossible. C'est pourtant cul-bénit avec la cathédrale. C'est donc chez Francis que sur catalogue, nous avons commandé un joli berceau pour notre Mini Chou. Je suis par avance stressée d'avoir à la récupérer mi septembre en temps et en heure pour la messe et la transporter à bon port. Affaire à suivre... 

¤ Secret Défense ¤ à Rambouillet

Etions-nous devenus des visiteurs du temps, samedi dernier, devant le château de Rambouillet. Des Peugeot 403 pavoisées des drapeaux américains et français nous attendent devant la cour d'honneur. Non, c'est la reproduction grandeur nature "Secret Défense" de la rencontre entre de Gaulle et Einsehower, le 5 septembre 1959. C'est ma fille cadette qui m'a offert des billets pour ce spectacle en totale immersion. Jules en profite...

Et me voici accréditée, diplomate pour assister à cette rencontre historique.
Et en voiture Simone pour un tour éclair dans les allées du château.

Ou comment revisiter le château autrefois résidence présidentielle au pas de charge pour ne rien rater des tractations et secrets qui entourent cette rencontre au sommet. C'est une troupe de bénévoles qui anime ce spectacle où aucun détail n'a été négligé. Pas même la ressemblance physique des deux protagonistes dans le bureau présidentiel avec vue sur le parc admirable du château. Vraiment, ce cadeau d'anniversaire était une idée très originale et je n'ai pas boudé mon plaisir d'être aux premières loges.

Le château étincelant sous la lumière du soleil du mois de juin

Une balade à Rambouillet

Ca faisait longtemps que nous n'étions pas allés nous balader à Rambouillet. (encart ci-dessous) Le ciel bleu même si le vent était glacial et le besoin d'échapper à l'actualité guerrière nous on poussés hors de nos murs. Le château fraîchement ravalé est pimpant. Ancienne résidence royale, impériale et plus récemment résidence présidentielle. Il a accueilli en 1975, le premier G6 à l'initiative de Valéry Giscard d'Estaing. De nos jours, nos dirigeants lui préfèrent la Lanterne, plus intime en lisière du domaine de Versailles. De nos jours, nos dirigeants ne sont plus chasseurs car la particularité de Rambouillet réside en son vaste domaine boisé propice au gibier.

Dans les allées gravillonnées, l'atmosphère est étrange. Les promeneurs sont tête baissée. La guerre gronde loin de cette coquette demeure princière des Yvelines mais on la ressent. Elle est palpable. La beauté des prémices du printemps proche n'y change rien. C'était quand même une belle journée puisqu'en sortant, nous sommes allés voir Petit Filou et son petit frère. Profiter au cas où...

Promenade rambolitaine - La Stylettante

Ce n'est pas exactement ainsi que nous avions prévu de passer notre dimanche. Nous comptions aller à Provins. Hélas, ma bronchite est tenace et je fatigue vite. Impossible cependant de laisser filer une aussi belle journée sans prendre l'air. Direction donc, le domaine de Rambouillet à une distance raisonnable de la maison.

http://www.stylettante.net

Maintenon dans la brume hivernale

Samedi, il faisait beau sur Chartres. Hélas, le brouillard ne s'était pas levé sur Maintenon où nous sommes allés nous balader histoire de découvrir au moins les jardins puisqu'à chacune de mes visites, j'ai toujours trouvé porte close. Il flottait sur le château et son parc une brume hivernale, humide, dessinant des ombres fantômatiques sur le végétal et le minéral. C'était beau et angoissant à la fois.

Je n'ai pas fait beaucoup de photos. Il faisait trop froid. Le château date de l'époque Louis XII et Madame de Maintenon lui a ajouté une aile. Les jardins tels qu'ils se visitent de nos jours sont signés d'André Le Nôtre. Il faut croire que comme pour Molière, c'est l'anniversaire des 400 ans du jardinier qui a du favoriser la remise en état de ces volutes à la française car les amateurs de cinéma se souviendront que l'hélicoptère de Jean Paul Belmondo dans le Professionnel en 1981 se pose face au château sur une pelouse nue. Au loin, l'aqueduc voulu par Louis XIV fait triste mine. Il est rongé par les végétaux et se délabre. On va nous dire effet Covid et manque de subventions, certainement. Le patrimoine souffre. Heureusement, même en cette glaciale après-midi de janvier, les visiteurs étaient nombreux. Ils attendaient probablement le spectacle des lumières. J'avais trop froid. Transie, j'ai grelotté toute la soirée. Il faudra que je revienne pour une visite des appartements avant de déménager à nouveau.

La château renaissance d'Ancy le Franc

Hélas, j'avais rêvé découvri ce beau château renaissance d'Ancy le Franc dans de meilleures conditions que celles d'une météo chafouine et post crise Covid-19. Cette visite nous tenait à coeur et nous avions acheté nos billets à l'avance sur internet. Je vous le présente en entrée de billet côté jardins car mes photos ne sont pas terribles sur sa façade principale. La faute au ciel gris et changeant.

Cet élégant château était propriété du frère de la Duchesse d'Uzès dont j'ai dans un précédent billet évoqué le château. Curieusement, celui-ci prodigieusement bien restauré et élégant n'a pas eu sur moi le même effet. J'ai eu le sentiment que la magie n'était pas au rendez-vous malgré l'attrait sans conteste de son intérieur précieux et bien meublé. Du coup, j'ai du mal à en parler. Un aveu, j'ai eu un peu peur à l'entrée lorsque mon passe sanitaire pourtant en bonne et due forme a été refusé. Nous sommes quand même entrés mais le coeur n'y était plus. Je précise qu'ailleurs, il fontionne très bien. Malgré tout, cela m'a un peu tétaniseé... Voici donc une seléction de photos de la réalisation d'un architecte italien, Sebastiano Serlio de style seconde renaissance. Oui, la Covid-19 par paperasserie interposée continue à nous pénaliser... 

Le Château de Maulnes ou l'étrange pentagone

La visite de cet étrange château en forme de pentagone perché sur sa colline n'était pas prévue à notre programme. Comme quoi, emprunter les chemins de traverse à du bon. Bienvenue à Maulnes en Bourgogne. Mais avant de découvrir ce château de style renaissance voulue par le duc et la duchesse d'Uzés, il nous a fallu grimper un sentier escarpé dans la forêt en bas de laquelle, nous nous sommes stationnés. Dommage, le ciel était gris car la vue depuis ce bastion est prodigieuse.

Cet étrange château est en travaux. Cependant, on peut le visiter et jauger l'extraordinaire audace architecturale pour l'époque à laquelle il a été bâti. En plein règne de Charles IX, au plus fort des guerres de religion, il offre aux visiteurs des surprises. Chacune des ses pièces est baignée par la lumière du jour. On est loin des bâtisses féodales. Il est moderne et correspond aux codes de notre époque puisque Madame et Monsieur jouissent d'une chambre couplée à une "garde-robe" ou dressing. Un ingénieux système de puit alimente en eau chaude chaque étage. Une belle et surprenante visite qui ne nous a pas laissés de marbre. A voir si vous passez par le département de l'Yonne qui participe financièrement à son renouveau. 

La vie de château, un soir seulement

La journée était aux violents orages et contourner Paris s'était avéré particulièrement pénible. Faute d'avoir pu trouver à temps une simple chambre d'hôtel pour aller en Normandie signer un compromis de vente immobilier, j'avais réservé une chambre d'hôtes dans ce domaine. Au bout d'une allée bordée de tilleuls, la deumeure nous est apparue ainsi dans la douce lumière vespérale. L'air était doux. Les orages faisaient rage ailleurs avec le inondations que l'on sait. Coup de coeur dès l'arrivée pour ce lieu hors du temps situé tout près du château de la Comtesse de Ségur.

En semaine, nous étions seuls à occuper une chambre. La chambre aux oiseaux située au dernier étage de cette superbe bâtisse dont je n'ai pas retenu toute l'histoire, les neurones accaparés par la signature, le lendemain, d'un compromis de vente avorté depuis. Confort précieux et moderne à la fois. Je me suis endormie la fenêtre ouverte avec le cri des paons que je n'ai pas eu la chance de voir faute de temps. Au petit matin, quel bonheur de regarder depuis notre perchoir la brume se lever sur la campagne normande.

C'est donc l'esprit rafraîchi par une nuit de sommeil sans pareil que je suis descendue prendre mon petit déjeuner - inclus dans le prix de la nuitée - dans la salle à manger inondée de lumière. Service élégant et café servi dans une cafetière en porcelaine. Fruits frais du jardin et confiture maison. Le matin, nous avions entendu le châtelain partir chercher pain et croissants. Nous avons bavardé et appris comment nos hôtes s'étaient installés dans cette bâtisse à faire rêver celle que je suis en mal de maison. Bilan plus que positif pour cette première expérience en chambre d'hôtes car c'était une première. Si je passe par là, je reviendrai. C'est certain.

Domaine de Beaufai - Route d'Iton - 61270 BEAUFAI

Mayenne express

Eglise Notre Dame des Miracles à Mayenne sous un ciel qui hésite entre nuages et éclaircies. La lumière rasante sur les pierres grises de pays rappelle bigrement la Bretagne intérieure. Là, en me baladant dans les rues de cette ville au patrimoine assez riche, j'observe et je me pose mille questions alors que nous venons de visiter plusieurs maisons dans les environs. Bien réfléchir car cette crise Covid fausse toutes les cartes et l'immobilier perd la raison. Le ciel était lourd de menaces et la pluie n'allait pas tarder à déferler. J'allais apprendre le soir même dans les médias que Mayenne et Sarthe sont "immobilièrement" à la mode. Je dirai que les citadins se ruent où il peuvent et pas sur que ce courant persiste si les choses reprenaient un semblant de cours normal, la mode étant ce qui se démode...

Mayenne rive droite avec le musée de son ancien château fort dressé là depuis le Xème siècle. Evidemment, tout est fermé, commerces et lieux de distraction tel le cinéma et le théâtre. Dans cette rue pavoisée de papillons et de fleurs colorées, les boutiques sont rideau baissé et tout fait grise mine. Comment apprécier une ville à sa juste valeur dans de telles conditions. La veille, aussi, Coulommiers était d'une tristesse à pleurer. Sur la rive gauche de la rivière, on trouve davantage de magasins de bouche. J'ai connu Mayenne au temps où il n'y avait pas d'autoroute. C'était la route des vacances vers la Bretagne et on était joyeux sur la nationale 12.