Un peu de tout, beaucoup de rien #95#
Le chant du Cygne de l'été qui finit. C'est la première fois que le jardin est tout beau, tout propre, tondu de près jusque dans le moindre de ses recoins. Le noyer ne va pas tarder à livrer sa cargaison de noix, cru 2023. J'ai savouré, la semaine dernière, les derniers jours de très beau temps sous une jolie lumière déjà automnale. La semaine avait pourtant bien mal débuté avec des orages et un brouillard à couper au couteau au lever du jour.
En jardinerie où nous étions allés pour nous renseigner sur le prix des rondins à clôture car la notre est à refaire dans le style local, je me suis laissée séduire par des framboisiers. Paris et Versailles car je reste dans mon coeur très francilienne. Ils feront ce qu'ils veulent car j'avoue être nulle au potager. Ce n'est pas comme nos voisins qui croulent sous la marchandise. Des pêches, des tomates de toutes les couleurs et même du raisin que je n'ai pas eu le courage de passer à l'extracteur de jus. Et puis du romarin dont je fais un usage non modéré tellement il est parfumé. Je redoute la mauvaise saison mais je m'accroche car si tout va bien, nous avons des projets de balades, de voyages et même immobiliers car la maison est beaucoup trop grande à l'usage. Affaires à suivre en 2024.
Si Vaux le Vicomte m'était conté
Je suis très en retard dans ce blog. Je ne vais donc pas vous faire un billet hyper documenté sur Vaux le Vicomte même si, modestement, c'est un château que comme Versailles, je connais bien pour avoir été seine et marnaise durant près de trente ans. Revoir Vaux le Vicomte à l'occasion d'un road-trip estival en passe de devenir annuel pour aller cueillir des mirabelles à la Cueillette de Lumigny.
Ce superbe monument édifié entre 1656 et 1661 par Louis le Vau à la demande de Nicolas Fouquet intendant du Roi Louis XIV n'a guère porté bonheur à son premier propriétaire. Quand j'ai fait cette visite, j'avais mis mon blog en sommeil. Je n'ai donc pas fait énormément de photos et je n'ai gardé que les plus inspirantes. C'est ma cinquième visite et c'est pour moi, toujours le même enchantement. Plaisir décuplé par l'usage d'un casque audio avec une mise en scène et la voix de grands acteurs de théâtre glissée dans la peau de personnages tels Jean de la Fontaine ou Molière. Du coup, effectivement, je me suis laissée porter et j'ai zappé les photos.
Si le maître des lieux dit l'Ecureuil s'était abstenu d'inviter son Roi à faire la fête en sa modeste demeure, rien pour lui ne serait, peut-être, arrivé. Le souverain était pourtant logé dans la très belle chambre verte ci-dessus mais il a pris ombrage de tant de fastes. La salle de bal n'était pas achevée et tous ceux qui ont voulu la terminer ont connu un coup du sort. La famille de Vogüé, actuelle propriétaire, s'est donc abstenue et le plafond selon les croquis de Lebrun est numériquement peint aux frais du département de Seine et Marne et de la région Ile de France. Ca c'était une première pour moi.
Le grand gagnant de cette triste petite histoire de notre grande histoire de France est certainement André Le Nôtre qui s'est fait la main sur cette page vierge de nature pour la domestiquer et en sortir ce très noble jardin. On ne s'en lasse pas. Première pour moi, ce parc sous un ciel gris et je dirais que comme Provins, les paysages seine et marnais sont gracieux sous le gris.
A la boutique, j'ai succombé au pot de miel récolté dans les ruches du château. Il est blanc, cristalisé, subtil. Je m'en délecte à l'heure du thé. Je sais que si tout va bien, je retournerai rendre visite à Vaux le Vicomte car j'aime cet endroit comme ses environs. Nous avons ensuite dormi dans une ferme à Réau. Hélas, le domaine des macarons de Réau était fermé pour congés d'été. Dommage, car c'est un peu ma madeleine de Proust.
Un peu de tout, beaucoup de rien #89#
Bonsaï !? Non, c'est une espèce de cyprès rampant qui envahissait le jardin à l'arrière de la maison et que je ne trouvais pas beau. Jules s'est donc attaqué à son branchage avant de le tronçonner à sa base et un de ces jours, quand il se sentira courageaux, le déssouchera. Ce n'est pas une mince affaire. C'était juste avant les orages de la mi juin qui ont causé en Normandie plus au sud et au nord de chez nous de gros dégâts.
Le jardin au moment où la ligne d'horizon les orages sont arrivés en soufflant. Je n'étais pas très sereine mais nous avons eu beaucoup de chance car s'il est tombé une grosse pluie appréciée du jardin, ni tonnerre, ni éclair, ni raffale de vent. Ouf, en fin d'après-midi, une très belle lumière du soir a inondé le payage environnant. Sinon, je tente de me fondre dans le paysage local en devenant locavore avec ces yourts fermiers au parfum curieux "confit de foin". Ca ressemble à du coing. Et puis ces glaces à la vanille, fermières aussi, au bon goût de crème et de vanille. A consommer avec modération pour cause de prix à la hauteur de la qualité, c'est à dire élevé. Mes meubles de salle à manger me dépriment en l'état. Ce n'est pas du tout ainsi que j'avais imaginé mon séjour. Ils sont lilliputiens et ne vont pas avec le style de la maison. Là encore, Jules a pas mal de boulot entre refaire la peinture sur les murs et blanchir les poutres au plafond. Le sol est à éclaircir, aussi. On n'est pas sorti de l'auberge à moins que... Car je ne m'imagine pas vivre dix ans à cette adresse...
Un peu de tout, beaucoup de rien #88#
Les caprins du voisin avec la sécheresse commencent à manquer d'herbe à brouter dans leur enclos. Du coup, ils étaient heureux de venir se régaler de pâquerettes (ils adorent ça) dans la parcelle que Jules n'a pas eu le temps de tondre. Et puis c'est bon pour la diversité. Oiseaux, papillons, abeilles s'en donnent à coeur joie.
Si tout va bien, l'électricien interviendra par phase dès septembre. Du coup, il devient urgent d'aménager la salle de bain à l'étage le temps que les travaux se fassent au rez de chaussée et inversement. Jules à coup de masse a tout cassé et c'est tant mieux. Ca assainit. A la fraîcheur du soir, il s'est attaqué à cette rangée d'hibiscus très envahissante tout le long de la fameuse parcelle à pâquerettes. Elle fait de l'ombre à la cuisine en soirée et j'ai une sainte horreur de ces arbustes à mémère. Sinon, rien de breton à ce mélange d'assaisonnement tomate-poivron-piment d'Espelette rapporté de Cancale mais quel bonheur avec un peu d'huile d'olive dans une simple salade de tomates. Perspective vers cette chambre rose baignée de soleil au lever du jour et où je trouve refuge pour méditer à la suite à donner car il est évident que je ne finirai pas mes jours dans ce coin de Normandie. Aller faire des courses à la Ferté Macé même un jour de plein soleil me file le bourdon pour la journée entière. J'ai déjà en arrière plan d'autres projets immobiliers. Cette maison est trop grande. Je la considère comme un tremplin et non comme un aboutissement.
La fête des plantes de Bagnoles de l'Orne
Ca se passait dans le parc du château de Bagnoles de l'Orne ce très beau premier weekend du mois de juin. Même si le vent du nord soufflait fort, le lieu était à l'abri et il faisait doux se balader au milieu des exposants de fleurs, de plantes d'ornements et autres concepts de jardin. Le ticket d'entrée se payait quand même 5€ dit celle habituée aux manifestations versaillaises (Esprit Jardin) toujours gratuites...
Vous imaginez bien que j'ai succombé au cornet de glace, parfum abricot, agréable dans ce jardin d'Eden. Pour la fête des mères, Jules m'a offert un pied de pivoine car le jardin en est dépourvu. J'ai craqué pour la Duchesse de Nemours à fleurs blanches pour ne pas oublier que j'ai toujours le coeur très à l'est de la Normandie... Le vendeur m'a assuré que c'était un bon choix car elles sont très odorantes et poussent vite. Si je suis encore à cette adresse l'année prochaine, je mettrai au coin de la maison comme je vois ça un peu partout un rosier grimpant. En attendant, je me contente d'entretenir ce qui existe déjà et c'est pas mal de boulot.
Un weekend de Pentecôte à méditer
Un week-end de Pentecôte venteux et ensoleillé à la fois, notre premier week-end à temps complet, à domicile. Un week-end à observer notre maison vivre du lever au coucher du soleil avec des promesses et des surprises, de l'appréhension, un peu comme il se doit. J'ai trouvé un spot à l'abri du vent pour faire de la chaise longue derrière le rhododendron en fin de floraison. J'ai découvert que la façade arrière, le soir, était baignée de soleil. J'ai regardé la nature, tôt le matin s'éveiller. J'ai essayé de me projeter vers l'hiver et la ça coince grave. Même si le chauffagiste, demain, parvient à faire redémarrer la vieille chaudière au fioul, ça sera compliqué. Alors, je me considère en vacances pour trois mois. Je médité sur la suite à donner. Mais au moins aurons nous essayé.
Le printemps en bouquet
Vous les avez vues dans leur jus, dans le jardin et la maison. Les voici citadines, en vase, pour honorer l'arrivée du printemps. Elles ont tenu toute la semaine apportant une touche de gaité dans mon pied à terre chartrain où je me plais de moins en moins. Si nous avons donné notre congé au 31 mai, nous n'avons toujours pris aucune décision concernant une future location. Il faut dire que le marché est sous tension. Avec une certaine sérénité, nous envisageons de passer l'été dans notre maison et de voir en allant. Il se pourrait donc que la date du déménagement soit avancée d'un bon mois puisque nous avons trouvé un accord avec notre bailleur. Affaire à suivre dans pas longtemps. En attendant, je vous souhaite un très beau printemps.
Retour vers le futur
Mercredi, nous sommes allés en Normandie pour de fausses raisons. Il s'agissait de visiter une maison en location. Nous ne donnerons pas suite. Il faisait beau. Ce mois de février est vraiment agréable sauf, certainement, pour les agriculteurs qui redoutent la sécheresse et on comprend.
L'autre raison était d'emporter notre magnolia à la campagne en vue d'une replantation en pleine terre. Son pot, sur le balcon, a explosé avec le gel. Faute de temps, nous l'avons remis dans un autre pot et s'il survit, nous nous en occuperons début mars. C'est donc un retour vers le futur pour lui. Pour nous aussi. Sinon, le printemps se profile sur la ligne d'horizon car tout fleurit doucement.
Eclaircie(s)
C'est le matin où nous avons eu rendez-vous à Alençon avec notre nouveau conseiller France Renov. Lequel nous a certifié que si notre dossier était (enfin) complet avant la fin du mois de novembre, nous pourrions obtenir notre financement en févirer 2023. Eclaircie.
Eclairicie, aussi, après la pluie du matin sur le jardin en train de se déplumer avec l'automne. Les fleurs du néflier, peu à peu, cèdent leur place aux fruits. Ils sont petits. J'ignore si je pourrai en faire des confitures. Le noyer est décidément l'arbre que je préfère au jardin.
Au grenier, j'ai fait mon marché de Noël dans mes cartons car, hélas, c'est à Chartres que nous passerons les fêtes de fin d'année, la maison n'étant toujours pas chauffée. Lever le ciel vers les baies rouges d'un grand houx sous le ciel bleu. Pour l'an prochain, on espère davantage d'éclairicie(s)...
Cake aux noix (de mon jardin) et farine de châtaigne
Cake automnal réalisé à partir de cette recette-ci On est très loin de la belle lumière d'un automne champenois. Dans mon deux pièces et demi chartrain, tout est gris à l'image de mon mental en ce début d'automne. Il m'arrive, parfois et même souvent, d'avoir envie de tout bazarder pour rentrer dans ma Brie. On appelle ça le mal du pays, je crois. En attendant, la pulsion qui pourrait arriver un jour où il fera trop moche, se régaler de ce cake aux saveurs subtiles.
- 100 grammes de farine de châtaigne
- 100 grammes de sucre
- 3 oeufs
- 120 grammes de beurre
- 3 cuillères à soupe de miel liquide
- 1 sachet de levure
- des noix
Hâcher les noix. Les mettre dans une jatte et verser le beurre fondu, le sucre, le miel, les oeufs battus en omelette avant d'ajouter farine et levure. Bien amalgamer. Préchauffer le four à 160° et mettre à cuire pendant environ 50 minutes. Demouler de suite sur l'envers. A servir avec une belle boule de glace au chocolat. Ça déchire. Une façon de souhaiter un bel anniversaire à ma fille cadette, ce mercredi pluvieux un peu tristounet.