Granville, jamais le mardi !
En juillet, nous avions passé à Donville les Bains, en périphérie de Granville, une journée enchantée avec Petit Filou. Mardi, il faisait beau, il faisait chaud et nous avons mis le cap sur le bord de la Manche pour un bain de mer bien mérité après nos tours de gardes enfantines. Un peu plus d'une heure de route depuis la maison, il ne faut pas se priver. Arrêt à Saint Pair sur Mer pour y boire un café dans un rade pas très clair. Les cafés dignes de ce nom ont déjà terminé leur saison. Bon bref. Promenade sur la digue histoire de respirer l'air marin.
J'ai mis une robe en lin pour être à l'aise et ne pas souffrir de la chaleur sans avoir l'air d'un épouvantail à moineaux.sur les terres de Christian Dior. Il ne reste plus sur la grève que des cormorans très moches et des personnes du même âge que le mien. Et de réaliser que je suis une vraie retraitée à présent, ma notification de l'assurance Retraite étant tombée dans, ma boîte mail alors que nous étions sur la route.
Granville, jamais le mardi même une première semaine ensoleillée du mois de septembre où les touristes sont encore nombreux sur les plages normandes. Il faisait une chaleur de four à raser les murs de ce port de la Manche. Pour économiser nos forces et ne pas longer le port en plein cagnard, nous sommes entrés à l'office de tourisme pour leur demander une adresse de restaurant à poisson ou à fruits de mer. Aucun, le mardi nous a-ton répondu car les étudiants partis et faute de personnel, les restaus ne sont ouverts que du jeudi au dimanche midi. Nous nous sommes donc rendus résignés à la Table de Louis en face du Casino où nous avions déjà mangé avec bonheur en 2018. Catastrophe. Je passerai sous silence, le service à rallonge. Nous avons passé deux heures à table pour une moules-frites très médiocre et un verre de cidre très passable. Je me suis même accrochée avec un serveur arrogant à souhait. Je croyais que le client était roi ?
Pour faire simple, nous sommes retournés à la plage de Donville les Bains où la chaleur était accablante même sous un parasol. Nous n'avons fait que patauger dans l'eau car impossible de rester sous le parasol tant il y avait des mouches. Quand nous avons levé l'ancre, à 17 heures, il faisait 35° au tableau de bord. Le réchauffement climatique n'est pas un vain mot. La prochaine fois, je passe la frontière et je retourne à Cancale, un jeudi car le mardi, les restaurateurs ne servent plus faute de serveurs et de commis. Triste époque !
Et pour illustrer ce billet, la Marinière de Hoschi, chanteuse dont j'adore le style !
Et parce que j'ai lu quelque part qu'elle aimait prendre un chocolat chaud chez Yver à Granville, aussi !
Et si je suis honnête parce qu'elle est versaillaise....
Un soir à Grosrouvre
Au soir du jour le plus long de l'année, nous avons posé notre valise à roulettes dans un hôtel de charme à Grosrouvre. Grosrouvre bourgade élégante en lisière de forêt de Rambouillet à une vingtaine de kilomètres de Versailles où j'étais allée en consultation chez le cardiologue. Il faisait une chaleur lourde, poisseuse, éreintante. Dépitée par le diagnostic posé par le praticien, inquiète et soucieuse, aussi, j'ai décidé de laisser mon stress à la porte de cette auberge surtout réputée pour sa table car l'hôtel ne possède que quatre chambres.
Si la chambre était confortable et coquette, nous avons vite compris que notre repos allait être incommodé par la terrasse du restaurant où nous allions diner, située juste sous la fenêtre que pour cause de chaleur nous devions laisser ouverte. La terrasse bien ombragée, en revanche, était un havre de plénitude.
Si nous avons très bien mangé, on ne va pas se mentir, les prix à la carte étaient élevés (très élevés) et l'ambiance, celle des gens entre eux qui ont du fric. Je n'étais donc pas complètement ni à ma place, ni à mon aise. Et finalement, ce n'est pas la terrasse qui nous a dérangés, c'est le clocher de l'église qui tout au long de la nuit nous a sonné les cloches chaque demie heure ! A noter qu'il n'y pas de petit déjeuner en salle mais un snacking sur le palier. Pas plus mal à l'arrivée.
Une journée enchantée à Cancale
Une journée enchantée au soleil de Cancale, la journée la plus agréable de notre séjour en Bretagne. C'est pour revoir Cancale et uniquement pour elle que j'ai passé un orteil de l'autre côté de la frontière avec la Normandie et je n'ai pas été déçue. Ce petit écrin de mer et de nature est une perle rare. Si on excepte, ceux en camping car, qui embouteillent le port et bouchent la vue, c'est un sans faute mais depuis la ville haute, en piéton, on se régale. La peste soit de cette nouvelle mode du camping car. A certains endroits, c'est de la pure folie.
L'Aviron - 9, place du Calvaire - 35260 CANCALE
Notre restaurant favori est fermé le mercredi. Qu'importe, nous avons suivi les indications sur sa porte d'entrée et avons pu nous régaler d'une moule-frites un peu plus loin sur le même quai. J'ai succombé au kir breton. Cela m'a tourné agréablement la tête histoire de chasser cette maison qui me hante et me pose tant de questions. Le dessert, un fondant aux pommes est à tenter à la maison sur la base d'une crème aux oeufs tellement c'était bon !
Retrouver le goût de la Bretagne au Bretagne
Longtemps, six ans, j'ai traîné les pieds pour retourner en Bretagne au motif que je suis allergique au sarrasin et à celui que cette région dont je suis pourtant originaire me porte la poisse. Je vous jure que c'est vrai. Alors, si je m'y suis aventurée en ce mois de juin pour de courtes vacances, j'ai volontairement réduit de 7 à 5 jours mon séjour arguant qu'une arrivée le lundi était moins onéreuse. Vrai aussi. Bref, nous avons passé la frontière entre la Normandie et la Bretagne un peu avant midi, l'estomac dans les talons. C'est alors qu'au Vivier sur Mer, j'ai avisé ce restaurant à la façade pimpante et vieillotte à la fois, hotêl restaurant estampillé "Logis de France" qui proposait un menu du midi à 19€. L'affaire était faite.
C'est en nous garant que nous avons réalisé que cet établissement cachait bien son jeu. A l'arrière, le restaurant propose une salle avec vue panoramique sur la mer. En ce lundi, peu de monde. Cette tranquillité nous a semblé divine. En salle car le vent soufflait fort, j'ai tout de suite endossé les couleurs de la Bretagne avec du cidre et l'eau minérale locale. En plat du jour, un filt de sébaste sur son lit de petits légumes et au dessert, pour éviter la crêpe succeptible de contenir une pointe de blé noir, j'ai fait le choix (calorique) le la profiterole au chocolat. Les vacances commençaient bien ou comment retrouver le goût, les goûts de la Bretagne au Bretagne justement !
* Le Bretagne - 6, Rond Point Centre - 35960 LE VIVIER sur MER
Le Bellevue à Bagnoles de l'Orne
Voici l'hôtel où nous avons dormi, au soir de notre déménagement. Un vrai coup de coeur à tout point de vue car cet établissement ** n'a vraiment rien à envier à des plus grands, des plus snobs, des plus chers. Situé juste en face de l'Arborétum de Bagnoles de l'Orne, il offre des chambres et une literie confortables pour reins brisés par le chargement de mobilier dans un camion. Le soir, nous avons pu nous restaurer dans une ambiance familiale, sans faire de frais tenue et nous nous sommes régalés. La cuisinière et patronne est pâtissière de formation et les desserts tout comme le pain maison l'honorent. Cette ancienne pension de famille a conservé cet esprit accueillant et bon enfant. Nous avons adoré, vraiment.
* Hôtel Bellevue - 22, avenue du Docteur Jolly - 61140 Bagnoles de l'Orne
Le Cygne à Evian
Je vous ai raconté comment pour ne pas perdre la box offerte à Jules par ses collègues pour son départ en retraite, nous nous sommes retrouvés à Evian. Coffret prestige pour une nuit et un repas gastronomique dans un établissement "supposé" prestigieux. Oui, comme ça, merveilleusement désuet, planté au bord du lac, c'est prometteur. Sauf que...
Prometteur, aussi, le restaurant et sa véranda sur le Léman où nous avons été installés avec un peu trop de cérémonie et d'emphase pour moi au point d'être un peu mal à l'aise. Le potage du Barry était de toute évidence mal décongelé, le poisson n'avait rien d'extraordinaire et le Cygne, dessert signature du lieu pas meilleur qu'un simple Paris-Brest. La société laissait elle aussi à désirer...
Pour que qui est de la chmabre avec (petite) vue sur le lac, j'ai su d'entrée que j'allais passer une sale nuit. Ca sentait l'encens, c'était surchargé façon déco Shabby tout ce que je déteste. Le confort du lit laisser à désirer. Je n'avais qu'une hâte me retrouver, le lendemain soir, dans le lit suédois chez mon fils. C'est dire... Sans oublier qu'il n'existe pas de solution pour les personnes à mobilité réduite et que le parking est de l'autre côté du versant de la rue.
La salle du petit déjeuner est belle et flamboyante sauf que le buffet aussi garni soit-il sert des laitages marque distributeur du supermarché local. Pour autant, c'est la première fois que je trouve sur ma table, mon horoscope de la journée. Pour ce qui est du cadeau de départ à la retraite de Jules retardé pour cause de pandémie, on avait espéré mieux. Tant pis.
Noces de fer au Moulin de Ponceau
Nous avons fêté notre 41ème anniversaire de mariage dans un restaurant d'excellence à Chartres, le Moulin de Ponceau. L'établissement gastronomique est posé sur les bords de l'Eure et nous avons eu beaucoup de chance car notre table était au bord de l'eau. Dommage, il pleuvait, ce jour là.
Service feutré mais pas trop pour se sentir à l'aise, nous nous sommes régalés d'un menu dégustation ou toute la carte en petite quantité. J'avoue, j'étais vraiment rassasiée. Enorme coup de coeur pour le sorbet à la moutarde en entrée. C'est tellement bon et délicat que j'en veux bien au goûter. Je ne vous détaillerai pas le menu mais c'était à tomber et nous n'avons pas regretté ce choix chartrain avec la cathédrale sous le ciel gris en toile de fond.
* Le Moulin de Ponceau - 21, rue de la Tannerie - 28000 CHARTRES *
Bagnoles de l'Orne, avant Noël, une belle au bois dormant
Bagnoles de l'Orne, sous la pluie de novembre, fait semblant de revêtir ses habits de fêtes car la saison des cures se terminant, elle s'endort, doucement. Et parce qu'il faisait frais et que nous sommes convalescents, nous sommes allés déjeuner au restaurant, jeudi midi. A la Terrasse où nous étions allés en janvier dernier. C'est un bon plan.
Quand j'ai vu les tripes à la mode de Caen au plat du jour, je n'ai pas hésité un instant. Et nous n'avons pas été déçus par la quantité quand la serveuse s'est empressée de rapprocher la table à côté pour y poser un énorme saladier fumant. Avec un pichet de cidre bio et local, ça ravigote. En dessert, un crumble aux pommes. Of course, nous sommes bien en Normandie. Hélas, en décembre s'il fait froid, il faudra trouver un plan B car l'établissement, celui-ci et ses voisins seront fermés jusqu'en janvier.
Assurément, Bagnoles de l'Orne va jouer la Belle au Bois Dormant et ça ne sera pas l'endroit prisé pour réveillonner malgré le très bon chocolatier et les décorations de Noël sur le lac. La pluie s'est mise à tomber et nous avons rebroussé chemin. C'était notre première sortie après Covid. Il nous faut nous ménager car la semaine prochaine, nous serons à Lyon pour l'anniversaire des bouchons.
Une nuit et un dîner au Sauvage
C'est à cette adresse emblématique à la Ferté Gaucher que nous avons passé la nuit dans un établissement fraîchement racheté et rénové. Bonheur à notre arrivée de trouver des chambres élégantes et climatisées. Surprise, l'hôtel possède une piscine. Ce que nous apprenons alors que tant de fois, nous sommes passés par là.
Par la carte alléchés, et malgré l'andouillette du midi, nous nous sommes autorisés un repas gastronomique au restaurant puisque nous avions rien fait pour notre quarantième anniversaire de mariage. Je retiendrai le gravelax mais le mien est tout aussi délicieux et le dessert, un crémeux au coquelicot bien frais qui a enchanté mes papilles avant une nuit un peu agitée. En effet, notre chambre se situait au-dessus de la piscine et le bruit du mécanisme m'a quelque peu dérangé tout comme la chaleur, la clim éteinte. Si la salle du petit déjeuner était pleine de promesses, je n'ai pas aimé. Le contenu était somme toute succint et les clients - des pros de passage - particulièrement impolis. En résumé, je ne pense pas renouveller cette expérience.
Balade à Rochefort
C'est le matin où nous nous sommes levés sous le déluge. L'orage grondait au camping. Nous avions prévu d'aller au Musée de la Corderie à Rochefort. C'était par conséquent le jour idéal sauf que passé le pont vers le continent, d'un coup le ciel a viré du gris au bleu insolent. Tant mieux. Nous allions pouvoir nous balader en ville. Depuis notre dernier passage, le stationnement payant est devenu la règle et nous nous sommes garés très loin.
Nous avons cherché l'ombre. Un comble alors que nous étions venus pour fuir la pluie !
La ville est superbe et la place des Demoiselles étaient sous le soleil très animée avec ses terrasses. L'architecture avec ses hautes façades blanches des immeubles bourgeois est élégante. Ci-dessus, l'église Saint Louis où sur son parvis un groupe palsmodiait des prières sans entrer. Ca jette un froid car les touristes ne comprennent pas pourquoi, ils ne prient pas à l'intérieur de l'édifice. Honnêtement, un peu marre des églises, je suis passée très vite pour lécher les vitrines à la recherche d'un genre de sandales très particulières que j'ai fini par trouver à Chartres...
L'Hermione, contrairement à notre précédent passage n'était pas à quai. Nous avons visité le musée et nous avons trouvé très interessant à découvrir la fabrication des cordes. En revanche, j'ai préféré me concentrer sur les explications plutôt que faire des photos destiné à ce blog fermé alors. Je suis retournée à la librairie toujours aussi richement achalandée et j'ai fait des cadeaux à mes petits fils me négligeant moi-même car depuis, je regrette un livre de recettes de cuisine charentaise. Je finirai par le trouver par chez moi, je gage.
Le matin même, prenant un café en terrasse de ce bistrot à l'esprit très bouchon lyonnais, j'ai avisé le plat du jour à savoir des paupiettes au Pineau des Charentes. Du coup, nous avons réservé une table pour midi et nous n'avons absolument pas regretté ce choix car pour 35€ tout compris, nous avons très bien déjeuné. Le Bistrot des Halles pour sa cuisine de famille et la gouaille des patrons est à recommander.