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Vin de noix - Seconde partie

Début septembre, nous nous étions lancés à partir de noix encore vertes dans l'élaboration d'un vin de noix. Cliquez sur le lien pour avoir la recette employée. Un peu plus de cent jours plus loin comme précaunisé, il était temps de filtrer pour le mettre en bouteille ce mélange de vin rouge et de gin très improvisé. Et ce n'est pas le plus évident. Les filtres à café sont trop épais, l'essuie-tout trop mou et je n'avais pas d'étamine. Nous avons donc du passer ce vin très noir pas moins de trois fois pour un résultat, au goût, plutôt sympathique. Mélange gustatif de Porto et de vin de Banyuls, ce vermouth maison, pour une première, tient toutes ses promesses. A déguster pour le sourire, en famille, à Noël. C'est aujourd'hui, le jour J du Beaujolais nouveau mais nous n'en achèterons pas. A la place voici de vin maison !

Histoire de marquer ce millésime 2022 très, très particulier, j'ai élaboré des étiquettes mais je ne pense pas recommencer car nous ne pensons pas garder notre maison en Normandie au vu des évènements des semaines passées entre santé des uns et santé des autres. Ca serait pure folie.

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Vin de noix (première partie)

Depuis des lustres, j'avais envie de tenter l'aventure du vin de noix. Ca tombait bien puisque le noyer de mon jardin en Normandie a des fruits à revendre. J'adore passer sous ses branches et humer cette odeur sucrée et suave de noix fraiches. J'en ai cueilli une vingtaine à portée de main puisque c'est le nombre recommandé pour trois bouteilles de vin. Trois bouteilles de Bordeaux qui dormaient au fond d'un carton, anciens cadeaux d'entreprise. Je n'ai pas voulu faire les frais d'une bouteille d'eau de vie et j'ai use de cette bouteille de gin, vestige d'un ancien Noël. Nous avons quand même fait les frais d'une bonbomme adaptée chez Maisons du Monde. Voici comment nous avons procédé. C'est Jules qui a cassé les noix dans du plastique pour éviter les dégâts du brou de noix. Il a mis les morceaux dans la bonbomme avec un kilo de sucre, des batons de canelle et des clous de girofle avant d'arroser avec les alcools. C'est parti pour 60 jours de macération en remuant cette mixture tous les jours. Affaire à suivre après la Toussaint. C'est un prémice aux fêtes de fin d'année. Au pire, ça nous servira de vinaigre à faire des sauces !

L'accord (prétendu) parfait

Le champagne casse les codes. Ou bien veut-on nous le faire croire parce que la pandémie bloque les ventes et qu'il faut trouver à ce vin pétillant de nouveaux débouchés. De grands chefs se sont amusés à l'association de saveurs osées voire hasardeuses. Il ne faudrait pas que ce vin festif se vulgarise et perde son âme. Il ne faut pas pour vendre, tierer vers le bas de ses qualités en modifiant tout le travail des viticulteurs en amont. La crise, on veut l'espérer, ne durera pas. Le champagne a des particularités de terroir que l'on ne peut marier avec tout telle cette pizza que je me suis amusée à préparer pour changer de l'ordinaire.

Le chef étoilé Mauro Cologreco dans son restaurant de Menton la sert au champagne.  Hormis les asperges que je n'ai pas trouvées et remplacées par des fonds d'artichaut, je suis restée fidèle à la recette avec burrata et mortadelle. Pour la pizza on pourrait imaginier un Proseco ou un Asti. Hélas, le champagne même en blanc de blancs comme recommandé reste un peu raide au palais à mon goût pour des saveurs italiennes ensoleillées par nature. C'était quand même très bon et Jules s'est régalé. Pour aller au bout de ma démarche, j'ai soigné mes fraises avec un nuage de crème fouettée. Rien de spécial à fêter, notre anniversaire de mariage c'est samedi. Non, juste envie de me remonter le moral !

Un peu de tout, beaucoup de rien #34#

Mes habitudes changent et mon blog s'en ressent. Il mue doucement. Cette rubrique accompagne ce lent bouleversement le temps pour moi de trouver un rythme nouveau. Le samedi soir, nous copions nos lyonnais avec un verre de vin - un kir pour moi - et une assiette de charcuterie et de fromage. Improvisée, ici. On fera mieux la prochaine fois. 

Et finalement, mon point de chute sera Nogent le Roi parce que c'est chic et que c'est un peu le pendant de Houdan sur l'autre rive de la N12. Ici, son église Saint Sulpice. J'ai une déco très éclectique matinée african touch. Dame Girafe et ce bel oiseau exotique, pastels signés de ma fille ont été posés au mur et non sur mon buffet bas. Je suis très fière de mes luminaires dénichés chez Leroy Merlin. Ils diffusent une lumière chaleureuse pour palier à mes angoisses vespérales. Tant et tant que le silence assourdissant de mon environnement m'a conduite un dimanche après-midi chez Ikea Plaisir où on attend déjà le Père Noël. Il y avait foule et nous avons du nous garer sur le parking d'un autre magasin. Ce chahut et le bruit m'ont fait un bien fou. Des champignons poussent dans le sable sous la grange. J'ignore s'ils sont comestibles ou non. Pour autant, je ne me risquerai pas à les cuisiner en omelette.

 Bulbes de narcisses de chez Truffaut en terre. Check...

Lyon, douceur de vivre

De Lyon, je connaissais la traversée du tunnel de Fourvière et, furtivement, la place Bellecour sous la pluie. Je ne comprenais pas l'enthousiasme de ceux qui l'avaient approchée de plus près. Mais, avant tout, ce qui m'a saisie venant de Paris où la tension face aux menaces d'attentats est perceptible avec des militaires en faction un peu partout et des fouilles à l'entrée de maints endroits, c'est le recul et la douceur de vivre en ce weekend caniculaire du 15 août. Peu voire pas de de troupes armées jusqu'aux dents et entrée libre dans les lieux publics ou cultuels. Légèreté sans appréhension sur les terrasses des célèbres bars à vin comme sur cette placette ombragée de la Croix Rousse où nous avons simplement profité de l'instant... A venir, la suite de ces trois jours entre Rhone, Saone et Beaujolais.