Un peu de tout, beaucoup de rien #95#
Le chant du Cygne de l'été qui finit. C'est la première fois que le jardin est tout beau, tout propre, tondu de près jusque dans le moindre de ses recoins. Le noyer ne va pas tarder à livrer sa cargaison de noix, cru 2023. J'ai savouré, la semaine dernière, les derniers jours de très beau temps sous une jolie lumière déjà automnale. La semaine avait pourtant bien mal débuté avec des orages et un brouillard à couper au couteau au lever du jour.
En jardinerie où nous étions allés pour nous renseigner sur le prix des rondins à clôture car la notre est à refaire dans le style local, je me suis laissée séduire par des framboisiers. Paris et Versailles car je reste dans mon coeur très francilienne. Ils feront ce qu'ils veulent car j'avoue être nulle au potager. Ce n'est pas comme nos voisins qui croulent sous la marchandise. Des pêches, des tomates de toutes les couleurs et même du raisin que je n'ai pas eu le courage de passer à l'extracteur de jus. Et puis du romarin dont je fais un usage non modéré tellement il est parfumé. Je redoute la mauvaise saison mais je m'accroche car si tout va bien, nous avons des projets de balades, de voyages et même immobiliers car la maison est beaucoup trop grande à l'usage. Affaires à suivre en 2024.
Tarte rustique aux pêches du jardin de Nina
Le titre est joli mais la recette est signée Elle à Table. Notre voisine prénommée ou surnommée Nina à ce qu'on murmure nous a donné un cageot entier de péchés de son jardin. C'était crève cœur de ne rien en faire. Voyant ces fruits pourrir, je me suis lancée dans la confection de cette tarte dite rustique aux pêches et au thym (ici du romarin frais d'un autre voisin) J'aurai pu l'appeler la tarte des voisins. J'aurais pu, aussi, leur envoyer un sms pour les convier à goûter mais je me suis ravisée. Je n'étais pas assez certaine de la réussite de cette pâtisserie.
- 250 grammes de farine
- 125 grammes de beurre
- 1 jaune d'oeuf
- 60 grammes de sucre
- 3 cuillère à soupe d'eau glacée
Préparer la pâte selon la recette traditionnelle et mettre au frais.
Pendant ce temps :
Laver les fruits. Les couper en quartiers en laissant leur peau. Les mettre dans un saladier avec du sucre roux, de la poudre d'amande (2 cuillères environ) du thym ou du romarin en branche. Réserver là encore au frais.
Etaler la pâte sur une plaque. Je n'avais plus de poudre d'amande, j'ai donc écrasé au rouleau quelques galettes bretonnes pour mettre sur le fond de pâte. Mettre les fruits et mettre au four thermostat 180° entre 30 et 40 minutes. Laisser refroidir et servir. Elle était bonne et j'aurais pu inviter mes voisins à la déguster. Une prochaine fois avec une recette plus sage.
EDF m'ayant prévenu que le tarif de l'électricite augmentait de manière significative, j'ai cuit cette tarte à la suite d'un plat de poisson avant qu'il ne refroidisse et je limite son usage à maxi deux fois par semaine. Je prends de nouvelles habitudes car la note dans ma grande barraque pourrait être assommante...
Un peu de tout, beaucoup de rien #94#
Un beau matin, rentrant de courses, j'ai trouvé devant ma porte ce petit cageot de nectarines et de pêches du jardin de ma voisine. Nous en avons fait une excellente compote. Ci-dessous, un grillé (normand) ou un pommé (breton) par pure gourmandise et une poire dans mon jardin. Pas qu'une mais si elles sont plus grosses que l'an passé, elles sont moins bonnes voire pas bonnes du tout.
Peu de temps après avoir photographié ces vaches si paisibles dans le champ sous la fenêtre de ma chambre, j'ai appris, interdite, l'étendue d'un séisme de magnitude 7 au Maroc. Mon atelier couture dans la touffeur caniculaire de la semaine dernière où je n'ai pu rien faire sur mes ouvrages en cours. 32] dans l'Orne, c'est inédit. Sinon, il faut que je range cette mezzanine avant les frimas car cet espace sera plus cosy et plus chaud pour regarder la télévision. C'était la dernière semaine estivale. Je redoute, un peu, les mois à venir. Si cela ne va vraiment pas, je chercherai une petite location en ville. On se rassure comme on peut...
Salade de pois chiche à ma façon
C'est au soir d'une journée où mes allergies m'ont mise KO. Un soir où l'éleveuse locale est passée avec ses tickets pour le repas du 14 juillet et où comment, j'ai du me contorsionner pour refuser l'invitation et l'offre sur ses caissettes de porc, une viande certainement délicieuse mais je n'allais pas avouer devant une assemblée de viandards (mes chers voisins) que vieillissant je virais végétarienne à l'insu de mon plein gré. Vegétarienne et que la viande de porc n'était plus vraiment la bienvenue à ma table. Ceci alors que j'étais en train de préparer cette délicieuse salade de pois chiche à ma façon. Bref, je m'en suis tirée comme j'ai pu.
Faire tremper au moins sept heures les pois chiches. Quand l'eau commence à devenir jaune, les rincer et les faire cuire, le temps indiqué sur le paquet. Agrémenter avec des tomates cerises, des dés de concombre, de la feta. Assaisonner avec une vinaigrette à base d'huile d'olive, de vinaigre balsamique blanc, sel, poivre, piment d'Espelette, persil et menthe ciselés. Servir frais. C'est bon et bon pour la santé !
Spring rolls a ma façon
L'idée me trottait dans la tête mais ce n'est pas vraiment ainsi que j'avais imaginé ces spring rolls confectionnés avec la laitue donnée par mes voisins quand nous sommes rentrés de vacances. Nous n'avions plus grand chose dans le réfrigérateur et cette verdure était la bienvenue. Ce soir là, la nature s'est tue et l'orage à commencé à gronder. J'étais tétanisée car dans cette maison avec une installation précaire, j'ai le droit de douter. Je me suis donc lancée dans la confection de ce repas saisonnier avec du riz, une carotte râpée, des dés d'avocat et du surimi. Le tout amalgamé par une vinaigrette moutardée. J'ai roulé un peu maladroitement de belles feuilles de laitue on ne peut plus locales autour de cette mixture et je les ai attachées avec un brin de ciboulette. A refaire avec un peu plus de sérénité et pourquoi pas dans les règles de l'art avec du soja et des crevettes.
Un peu de tout, beaucoup de rien #86#
Avec cette nouvelle vie à la campagne, cette rubrique est appelée à meubler ce blog de manière régulière à présent. Première semaine dans notre maison avec cette vue du soir sur le champ de blé voisin et ce rosier soigné à l'automne qui a repris vigueur. Je ne peux, hélas, pas vous mettre en lien le parfum des ces fleurs relativement éphémères. Sinon, quoi de neuf ?
J'ai laissé la parcelle autour de la balançoire en friche avec son parterre sauvage de marguerites. C'est bon pour la biodiversité. On verra à tondre quand nous rentrerons de vacances. Tous les soirs, je ramasse un petit bol de fraises mûres à point que je mets dans mon fromage blanc pour retrouver la ligne car le stress m'a fait gonfler comme une baudruche. C'est ce soir la fête des voisins et lundi soir, cela a été la fête avant l'heure. Une voisine dont j'ai déjà évoqué les coups de folie à l'automne, est venue furibard, m'insulter au motif que depuis mon arrivée, le téléphone (mobile) ne fonctionnait plus et que je mettais en danger tous les habitants du hameau. Merci Orange pour la panne (nationale). Les autres voisins sont venus nous trouver le lendemain pour nous dire leur honte car la dame carbure au vin à outrance depuis le décès de son mari. Vu ainsi, on relativise mais n'empêche ça surprend et ça donne envie de prendre ses jambes à son cou. Plus maintenant, puisque j'ai rendu les clés de mon appart chartrain, hier après-midi. Voilà c'est fini. Une page se tourne, une autre s'écrit.
Un an plus loin... Bonjour tristesse
Il y a un an, dans un marché immobilier en surchauffe, nous avons acheté cette maison. Elle répondait à nombre de nos critères malgré les travaux qu'il faudrait entreprendre pour la rendre habitable. Nous étions enthousiastes. Trop car entre temps, la guerre en Ukraine et ses conséquences ont rebattu toutes les cartes. Un an plus loin, plus que la maison par elle-même c'est sa situation géographique dans ce coin sinistre de la basse Normandie qui me déprime. En Brie ou en Champagne, j'aurais certainement beaucoup mieux supporté la charge des travaux.
Un an plus loin, dans la sinistre bruine de ce début de mois d'octobre, je me suis mise à détester cette maison. Ce lundi, j'ai travaillé au jardin à couper des arbustes en faisant tout et n'importe quoi, juste pour chasser et brutaliser mes angoisses. Si je n'écoutais que moi, elle serait déjà en vente. Ça finira par arriver mais il me faut être habile à convaincre Jules du bien fondé de cette décision. L'hiver et les conséquences de tout ce qui se passe dans le monde, politiquement et écologiquement, devraient aller dans mon sens. Il nous faut de toute façon tout remettre à plat à commencer par ce projet de chaudière à bois. En Champagne, nous avions une pompe à chaleur. Elle datait mais, si je fais mes comptes entre la surface de cette maison d'alors, les confinements qui nous tenus à la maison, le climat à l'est, c'était pratique et économique.... A réfléchir donc. Et puis, il y a déjà la cheminée.
Et puis voici des clés cachées dans une chaussette sous le bidet que nous avons retiré. Des clés d'armoire et de vieilles photos glissées derrière le meuble de la salle de bains que Jules a démonté pour le jeter. Un peu comme si l'ancienne propriétaire voulait se protéger. Ces clichés gênants parlent d'eux mêmes. Un peu comme un message qu'elle aurait laissé. Une incitation à se méfier du voisinage. Je ne suis pas même étonnée. J'avais des doutes concernant la personne visée. Je ne sais pas quel effet ceci aura eu sur moi mais tout l'après-midi, j'ai été minée. La météo aidant, heureusement, nous avons levé le camp plus tôt que d'habitude à mon grand soulagement.
Un an plus loin de cette journée, je ne garderai que cette récolte de noix car, pour le reste...
Bonjour l'angoisse...
On fait quoi aujourd'hui ?
Comme j'écrivais dans mon précédent billet, nous sommes tenus d'attendre la décision de France Renov pour entamer des travaux et coup de théâtre, jeudi après midi. Alors qu'on nous avait écrit que notre dossier était à l'étude, on nous a téléphoné pour nous dire que la conseillère avait perdu une partie de nos documents. Retour à la case départ. Nous sommes à nouveau au point mort. Le jardin est donc dans l'immédiat notre seule occupation. Sauf que ce jour là, il pleut un crachin normand bien épais, bien poisseux, bien désolant. Comme chaque semaine, inspection du jardin dont le point culminant est le noyer. Ses branches ploient sous les fruits. Les poires stagnent un peu. J'espère qu'elles iront à maturité car j'ai en tête d'en faire des confitures à la vanille.
L'inflation galopante nous pousse à réfléchir avant de faire des achats. Les bons plans sont bienvenus et les mousquetaires ont eu pour l'été, une riche idée. Celle d'émettre des vignettes à collectionner pour acheter des outils de jardin de marque F. à moitié prix. C'est ainsi que je me suis équipée d'une cisaille à haie.
Avant de partir, nous nous sommes vus invités par nos voisins à prendre un café et goûter le tiramisu de madame dont c'est la spécialité. Il est, effectivement, délicieux. Ce sont vraiment de belles personnes. Vous remarquerez que les tasses sont assorties à leur amour inconditionné des félins qui sans être leurs, squattent chez eux et, accessoirement, chez moi. J'espère pouvoir leur rendre rapidement la politsse si Jules consent à exécuter mes plans. De ça on reparlera car nous avons décidé d'avancer par nous mêmes et nous auto-financer sur certains postes limitant les aides gouvernementales au remplacement de la chaudière. Affaire à suivre bientôt.
Clos et couvert d'abord
Quand le couvreur venu faire un devis pour le ramonage de la cheminée nous a proposé à bon prix un remaniement des tuiles dérangées par le tempête Eunice, nous avons dit tout de suite oui. Je me suis souvenue de ce qu'on m'a enseigné durant quarante ans de carrière dans le BTP. Clos et couvert d'abord. Le couvert est fait et bien fait. La toiture est sauf vent de force violente stabilisée pour deux ou trois ans. D'ici là... Enfin bref, vous connaissez mon goût et mon aptitude au changement... Pour le clos, les devis des menuisiers nous ont fait froid dans le dos. Nous changerons les fenêtres nous mêmes, en double vitrage, en blanc et en allant.
Dans le fouillis végétal, chaque semaine, je fais des découvertes tel ce lilas un peu malingre qu'il faudra débarrasser d'un connifère voisin encombrant. Le camélia continue de fleurir à ma grande surprise. Et puis du muguet. Vous savez si vous me lisez depuis longtemps que j'ai une sainte horreur de cette fleur. Une invitation au café chez une voisine, la maîtresse de ce chat furibond de nous voir empiéter son territoire, nous a permis d'apprendre que derrière la maison, sous les herbes hautes, il y en avait des brassées à revendre. Horreur, malheur... Malheur, oui car cette dame se bat contre deux cancers et sa voisine, veuve, ce n'est guère mieux comme ce qu'on raconte des crises de schizophrénie de l'ancienne propriétaire de notre maison. Du coup, je suis rentrée quelque peu déstabilisée et ventre à terre car mon père qui continue à faire du vélo a chuté et n'était pas au top forme. Ca va mieux. Je vous rassure.
Les pommiers sont en fleurs
Deux petits pommiers habitent le jardin. Quand nous sommes arrivés, mardi matin, quel bonheur de les voir en fleurs. Le jardin était perlé de gouttes de pluie fine. Ne pas oublier que nous sommes en Normandie et qu'en avril, il est prudent de ne pas se découvrir d'un fil. Nous avons aussi découvert que nos nouveaux voisins n'avaient pas emménagé seuls mais avec des caprins. Original.
En arrivant, de suite, faire l'état des lieux du jardin où je vais de belles surprises en belles surprises. L'ancienne propriétaire aimait les fleurs. Si les jonquilles ont fânées, les tulipes ont pris le relais. Pas de banales tulipes comme on en voit partout mais des fleurs au coloris subtil. De quoi faire un joli bouquet à ramener dans mon trop pâle appartement chartrain. Ce jour là, nous avons purgé la cuisine de son vieil électro-ménager mais nous nous sommes cassés le nez à la déchetterie qui a changé ses horaires depuis peu. Pas grave, nous y retournerons la semaine prochaine. Laquelle s'annonce chargée. Bon weekend à tous.